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A fond !
Par Charly

Mise à jour: 1er novembre 2010
 
 

Charly says: "Le JBT me fait mourir de rire et pleurer de nostalgie, car quand je lis le JBT (1), je revis des moments vécus......."



Une histoire vraie de 30 ans...


Un WE d'été côte de nacre.
Nous sommes basé dans un village nommé Ouistreham-Riva Bella.
Nous, c'est quelques copains, (pas de nana motarde dans le groupe à l'époque), Toto, Guy, Eugène et moi avec respectivement, une Honda 450 Rickman, une Honda 250 ou 350, une Ducati 350 Desmo et une 750 CB.

Nous décidons d'aller faire une ballade en direction de Deauville, le long de la côte, le soir vers les 20..21 heures.
Le départ...cool...direction Caen. 4 kilomètres, Guy et son bi enroule du câble...et loupe ou oublie de tourner à gauche en direction de Deauville via Pégasus Bridge.
Nous, qui n'avons pas essoré pour le suivre, on prend la bonne direction.
On s'arrête quelques centaines de mètre plus loin et on attend que la crise de Guy se termine en sachant qu'il fera demi tour quand il se rendra compte de son erreur de trajet.


Nous sommes à l'arrêt, moteur éteint, toujours sur nos montures, sur le bas coté les pieds dans l'herbe humide.
Quand l'animal nous rejoint.
Tellement saoul de sa pointe qu'il vient de se taper, il descend de sa brèle comme un diable sort de sa boîte, le sourire jusqu'au oreille, (pas d'intégral à cette époque) et vient vers nous pour nous conter son exploit....en oubliant de sortir la latérale !
Il se précipite pour la rattraper au vol par le bout du guidon, car bien sur elle tombe de l'autre coté... mais il glisse sur l'herbe mouillée et commence à partir avec la belle.
Eugène, voyant le pote en difficulté saute de son Desmo 350 et court pour l'aider.
En omettant soigneusement de mettre aussi la latérale qui s'écrase mollement dans l'herbe Normande, sous les yeux abasourdis de son âne de maître, stoppé dans son élan pour aider Guy.
Ce dernier a finit par se retrouver allongé sur son bicylindre Honda, qui gît sur le flan comme la Desmo.
Quel tableau.
Tout le monde met pied à terre, sans oublier l'appendice de maintient.
On remet tout dans l'ordre sans oublier les commentaires pimentés vers les deux zèbres et on repart vers Deauville.

10..15 kilomètres plus loin on arrive à Cabourg.

J'ai une CB 750 avec les premiers carbus sans palonnier.
Dans la cote, mon câble d'accélérateur me lâche au niveau de la boule de plomb coté poignée.
Peux plus avancer.
On démonte, on cherche la parade...nada. Pas moyen de réparer.
Je suis bloqué pour un bête serre câble.
On décide donc d'appeler de l'aide. La solution c'est notre pote Daniel, mécano au Karting de Riva. Avec son citron, il pourra ramener mon bébé.
Le problème c'est que le portable n'est pas encore né. Il est dans les 22:00 et tout est fermé.
Guy, toujours aussi pétaradant, décide d'aller chercher une cabine pour prévenir le bon Daniel.
Il part comme un avion, comme si les cabines allaient être détruites dans les 30 secondes suivantes.
Nous on reste planté là en plein milieu de la côte.
On décide de redescendre vers une petite place en bas de cette cote pour être plus en sécurité.
Moi, je descend en roue libre :o(

Arrivé sur la place, on voit une estafette de la gendarmerie...bof on est à l'arrêt.
On attend Guy.
On fume une clop.
Et on entend un avion qui arrive à donf...nous sommes en ville avec les gendarmes qui sont pas plus sourd que nous.
Et notre Guy arrive, plein pot sur les gendarmes qui se sont placés sur la route pour stopper le zinzin qui dévale la cote.
Bien sur il s'arrête.
Nous on s'approche et on entend le Guy, pris de court, qui sort :
-Mon câble d'accélération est bloqué à fond. j'pouvais pas réduire les gaz !

Guy et les gendarmes ont discuté un bon moment.
Pendant ce temps un restaurant qui fermait sur la place, nous a laissé passer un coup de téléphone au sauveur Daniel qui doit venir me chercher avec son tolé.

Guy s'en est bien sorti avec les gendarmes qui l'ont laissé partir en faisant mine de croire son histoire à condition qu'il ne roule plus avec son engin diabolique, tant qu'il n'ait pas certain que la poignée de gaz ne sera pas fiable.
Il a du jurer cracher, mais n'a rien écopé.

Daniel, arrive sur le coup.
On charge donc ma 4 pattes et le bi de Guy, car les gendarmes nous surveillent du coin de l'oeil.

On n'est pas allé à Deauville.
On n'a jamais tenté d'y retourner.
On a choisis d'autre destination par superstition ?
Peut être inconsciemment.