Ambiance...

Mise à jour: 1er novembre 2010
 
 

Lancé fin 1997 sur FRM par Nico Grin's, cette histoire d'arsouilles et d'histoires dantesques et tellement motardes raconte une Net Concentre imaginaire, telle que chacun la rêvait...
A l'époque, régnait sur le forum une ambiance plutôt tendue, suite aux engueulades faramineuses au sujet de l'organisation de la future Net Concentre '98...
Nico avait ainsi donc voulu détendre l'atmosphère et écrit le premier épisode de la saga, suivit par d'autres contributeurs tout aussi délireurs.
Les auteurs de cette délirante arsouille étaient, entre autres: Nico Grin's, Laurent "El Lo" Grospiron, Le 12, Bertrand "Jésus" Richard, Caliméro, Luc "Cagiva gros mono" et Géraldine "Clé de 56".
Ce fut l'un, sinon le meilleur épisode de la saga FRM, gravé à jamais sur nos tablettes électroniques...
Nico et son amie Véro nous ont quittés tragiquement, sur une petite route du nord, par un soir triste et pluvieux, leurs jeunes vies fauchées par un chauffard inconscient.
Si vous allez dans le nord, du côté de la ville de Sallaumine, allez donc leur rendre un petit hommage, ils reposent en paix au cimetière à la sortie de la ville.
Pour plus de détails, voir ici.
C'est Nico qui ouvrait le bal le 12 novembre 1998, et El Lo qui épiloguait ici.........





Ambiance... (1), par Nico Grin's

Wabroo Wabrooo Wabrooo Brouhahahahaha....
Je vais me le faire, ce TRX, je vais me le faire !...
Il sort fort mais il freine trop tôt !
Le temps de penser ça, je suis presque à fond de 4.
Top !
Freinage, troisième, je plonge sur la corde.
Je lui suce la roue mais il ne lâche pas, le rascal.
Le prochain virage est à gauche.
Je décale par rapport à lui vers l'intérieur...
Je passe sans freiner...
Personne en face ? Allez hop ! sur la voie de gauche.
Oui !
Ca bouge mais ça passe, il est derrière...
Schgling ! C'est rien, c'était un caillou sous le repose-pied.
A fond, à fond, à fond, un coup d'oeil derrière : il n'est pas loin mais je le distance !
Je rentre deux rapports pour aborder le virage à droite.
En maintenant le régime moteur, je devrais me rapprocher de la Div 900 devant moi. Je sors du virage dans sa roue... J'avais pas vu, c'était une 600.
WOOOF ! Je me la passe en un éclair. Et dire que je trouvais ça coupleux quand j'en avais une !... Devant, c'est une Bandit 1200. Ca va être une autre histoire.

Ah ! Putaing, les gars !
Vivement la NetConcentre.
Et arrêtez de vous pourrir la gueule sur FRM, il y a la route, pour ça !


...Nico GRIN'S (naked XJ900RR)
Organisateur de pourrissage sur 400 mètres - "T'attaquais, toi ? Moi j'attaquais pas..."




Ambiance... (2), par El Lo

Putaing, qui c'est ce bouffon qui vient de me m'enrhumer ?
Merde, encore un !
T'ain, pas vrai ca, une TRX qui lui bouffe le train !!
Ils m'ont pris pour une 600, c'est pas vrai quoi !
Meme pas de respect pour la futur moto mythique de l'an 2000.
Tain', j'va aller voir ca de plus pres !
Aussitot dit aussitot 2 rapports de rentres a la volee, faut bien ca pour la faire decoller cette Div, au rythme ou je me trainais.
T'ain mais c'est qu'ils arsouillent sec les gaillards.
Heureusement, une Bandit 1200 les bouchonne la-bas dans les virolos.
J'en profite, je fonds sur eux.
La TRX devient hesitante !
Putain son vendeur lui avait dit qu'il enrhumerait tout ce qui roule avec ca. Le voila coince entre une ancetre et sa
releve.
Ah les cons, ils sont tete dans les aiguilles !
Je vais rester droit, histoire de pas faire trop glandeur et les degouter.
En fait je suis a fond mais je tiens.
Vingt dieux ! L'ancetre a pose des bracelets sur son ancetre ! Qu'est ce que c'est que ce guet-apen de malheur ! Merde, la Bandit abandonne deja ! Va falloir assurer maintenant.
Je la connais l'enfilade de virolos la-bas, j'y suis passe tout a l'heure pour acheter mon pain.
Alors ... droite gauche droite et re-droite... ok... c'est la que je les prends.
Goooo !
Y va se faire bouffer par la TRX l'autre, faut que je passe avant... le droite le gauche le droite et tac je reste coince a la corde, faut que j'y reste, les 2 autres attendent un gauche... ils s'ecartent... les pneus souffrent ils sont a la limite de decrocher... ca y est la TRX est passee ... ha ha ha t'ain c'est nerveux hi hi hi haaaaaaaa l'escargooooot nooooonnnn ! shlik crrk ! la reprise d'adherence me tape violemment dans les bras... la sueur degouline... j'y vois plus rien... ouf ca va mieux je redresse... eh ? eh ? ouaiiiiiiis personne devant moi... je suis passeeeeee, je les ai nickeeeee gaaz 120 140 160 180 ! avec les 2 autres derriere, un dans chaque retro... Et v'la un collegue qu'arrive en face en Tomcat... allez je le salue quitte a me faire passer... rrraaarghhh merde mon gant s'est barre arrache par le vent ! Le gars d'en face tente de le rattraper au passage... CRAAAK ! il a pas supporte, son bras sous la violence du choc s'est demis de son epaule... Meeerde ! c'etait Lamoussa parti acheter son pain aussi ! Grand et sec comme il est, avec ce froid, il a pas tenu le choc.
Désolé.
Profitant de l'aspi, mes 2 pots de colle sont maintenant a ma hauteur.. on est 3 DE FRONT ! à prés de 200 ! Devant une forme se profile... un autre collegue, bas du cul, charge d'une caisse de pinard sur la selle ! Une FJ ! On passera pas a 4 c'est sur ! Un de nous trois va se le farcir ! Et il roule pas droit ce con, deja BOURRE ! El Lo, t'es trop jeune ! Que va t-il arriveeeeeer ?




Ambiance... (3), par Le 12

P'tain mais qu'est ce qui foute les z'autres???
J'ai pas du tourner au bon endroit???
Y m'semblai qu'un TRX ça avançait???
Mais...mais tiens vla des phares dans mon rétro. :-))
Et pis vla un 600 qui me double. Non c'est un 900. C'est vraiment petit ces bécanes. Sont fort ces japs, tout en miniature.
"Oh ma plaque à l'arriere est toujours propre???" "Pouf-pouf-pouf ch'ai pas ahhhhhhhh" "Bon je passe la 3eme pour que tu puisse voir "Clonk"
Merde il est trop loin derrière y peut pas voir.
Font chier à c'te concentre, ça gueule, ça gueule mais pour rouler tous des manches à couilles.
Enfin moi j'roule penard car y faut pas trop secouer mon vin s'il veut être à point pour le goûter de 4 heures.
Tiens vla ti pas du brouillard maintenant.
Bizzaare y'en a que sur la route???
Mais j'y crois pas!
Y'a une Mz qui nous refait le fog londonnien en pleine cambrousse.
Ah ça, c'est les grizzlis qui vont être contents.




Ambiance... (4), par Jésus

J'ai bien fait de m'arrêter pisser, je viens de voir passer un 12 avec une caisse de vin.
Bon faut qu'j'astuce a mort.
C'est pas avec mon DR que je vais les suivre.
Et les connaissant, si je veux boire mon coup, faut pas que j'arrive trop tard.
Bon, le temps de kicker (je savais bien que j'aurais pas du couper pour pisser), ca m'laisse un bon quart d'heure pour réfléchir. .... pfff pfff pfff YARGLOOOOO BRROOOOM pfff, ca y est (temps réel 12 mn 47 s, je progresse).
Bon, j'ai un trail qu'avance pas, faut faire au plus court.
Le champ la il m'parait bien, et en plus c'est hachement plus court.
J'y vais.
Bong, kaboum, clong... quel est le ?§:/%µ qui est passé dans l'autre sens avec un tracteur, j'ai mal au bras moi mainten... PLOUF! tiens, yavait une mare ici, ca couvre bien les nénuphard.
Cà va, j'ai pas calé.
C'est reparti.
Tiens, la route, ca sent l'huile, y sont passé ya pas longtemps.
Oh, un repose pied de XJ900, bon, grand seigneur, je m'arrete pour lui ramasser.
Go, tout droit dans le champ.
Ben vla autre chose, c'est plus un champ, c'est un ravin !!
Je les vois sur les lacets en contrebas, je fond sur eux, si je suis pas mort en bas, je devrais y arriver en meme temps qu'eux...




Ambiance... (5), par Caliméro

Bon sang, mais qu'est-ce qui se passe ici ?
Y vont où les 3 Speed là ?
Mon avis qu'y vont faire à fond-à fond-à fond... glissière...gravier...
Non, il faut absolument que je les previenne!
La poignée des gaz, ça ne marche pas en tout ou rien!
C'est pas un interupteur Marche-Arrêt!
Quelle bande de furieux!
Je les vois déjà plus!
Eh, là! Y a un de leur pote qui s'était arrêté pour pisser.
Parfait!
Avec son trail, celui la, ne m'échappera pas. (moi, VN 750).
Merde!!!! Il se barre par les champs le moussaillon.
Attends, mon gars, y est pas question que traine mon custom dans la boue.
Un coup d'oeil à mes roues.
Elles sont rutilantes.
Pas une tache.
Pas question de salir mon jou-jou!!
Je préfère encore suivre les furieux. De toute façon, à la vitesse où ils vont, y en a bien un qui va serrer!
Eh les gars, attendez moi, j'arrive!!
C'est vraiment trop injuste!...




Ambiance... (6), par Luc

Bizarre cette route dans ce droite, il y a les marques d'un calepied qui prend La Trajectoire.
Plus loin, une horrible trainée de boue gluante me fait savoir qu'un trail a rejoint la route.
Ma moto tortille en passant entre les mottes de boue qui traine ici et là.
Non !!!
Je rêve ??
C'est pas vrai ??
Sur la pancarte qui indique le prochain patelin, il y a la marque en découpe d'un bracelet!!!.. découpé dedans!! c'est vrai que la trajectoire la plus tendue passe par là... mais quand même... faut oser...
Tiens une marque de pneu à crampon sur... sur le rail à ras du vide... brrr... cela a dû arsouiller sec par ici. Je ne sais pas où est la concentre, mais je crois que je suis sur la bonne route.
Je ne regarde pas la carte... pas la peine... j'ai déjà trouvé un gant trempé de sueur... sûr, c'est la bonne route... continuons tranquillement sur mon mono paisible.
On sait jamais, ils peuvent avoir besoin de moi de moi, plus loin...




Ambiance... (7), par El Lo

Fais chier ce 12 à me narguer comme çà !
Cà va bien qu'il porte le pinard ! il se la joue cool, sûr de lui mais putain que de la gueule.
Ha ha ha je me marre, je crois qu'en fait il agonise !
Y'a des choses qui trompent pas !
"Eh arrêtes de faire le malin, t'as vu tes pompes !"
Je ne sais si il a bien compris, mais il jeta un coup d'oeil sur ses bottes... eh ouais, penaud qu'il est le gars !
Un torrent de flotte se déversait sur la chaussee, ses bottes étaient dégoulinantes de sueur !
Cela faisait 1/4 d'heure qu'il suait à grosses gouttes, le con.
Qu'est ce ce binz encore !
Nous voilà dans un épais brouillard maintenant.
Ca me rappelle le garage de Deson.
Gagné !
Une MZ crachant toute sa merde !
Les ongles du pilote crades mais alors crades !
Il nous sourit.
Beurk, les dents pires que les ongles encore !
Beurk, pas de doute c'est Deson.
Salut, à tout à l'heure lui lança le 12, désireux de garder de bons contacts avec lui.
"Quand on a un dinosaure, vaut mieux être sympa avec Deson, me dit-il d'un clin-d'oeil."
Nous émergeons enfin du nuage opaque.
T'ain, du look motard, on est passé au look mineur dans les Corons.
AAARGH !
Un choc d'une violence inouie me secoua, me projeta devant le 12 en wheeling des familles !
Putain c'est quoi cete entourloupe encore ?
C'est Lamoussa encore en haut du col à balancer des rochers ?
Toujours en wheeling, je tente de me retourner !
AAAHH LE CON !
C'était un putain de cul-terreux en DR en plein raccourci !
Quel barge, en descendant tout schuss les lacets, il m'était passé sur la selle arrière !
Il dégringole plus bas.
C'est la moto qui le conduit, il ne maitrise plus rien.
Oh qu'il est mal, oh la la qu'il est mal !
Y passera pas c'est sûr.
Dans cet épisode malheureux, notre moyenne était bien tombé à 120 dans les virolos, mais je pouvais enfin voir le 12 dans mes rétros, en train d'éponger honteusement ses bottes de son bandana rebel.
WOOOOOOFFF !
Meeerde ! nous disions nous avec le 12 !
Nico et son ancêtre venait de nous faire l'exter, montant sur le talus tel un cross man et pulvérisant au passage un panneau.
Tête dans le guidon, je jette un coup d'oeil derrière à la manière des cyclistes.
Plus de TRX !
Au loin, bien loin, bien assez loin, un point brillant... un rase-bitume sur un custom étincelant !
Wouarf, y sera pas à l'heure pour l'apéro ! un rase-bitume la tête dans les compteurs, ca fait spéc y'a pas a dire ! il a les dents qui frottent c'est sûr ! y va paumer tous ses plombages le con !! wouarf Lamoussa lui ramassera ! wouarf vouarf !!
Bon récapitulons...
Nico en tête, moi deuze, le 12 troise, Bertrand à fond dans le ravin, Caliméro et sa coquille les dents ramassant les graviers, et Lamoussa encore en train de chialer en haut du col...




Ambiance... (8), par Le 12

BOOMMMMMMMM ??????????????????????????????????????????
Keski qu'c'est passé???????
Alors là y font trés fort dans l'coin.
Vla ti pas qu'le bitume est vert maintenant.
Par contre l'est pas trés stable.
Noir et bien nivelé où vert et pleins de bosses.
OHHH putain j'ai loupé l'virage.
Et à 180 dans l'herbe givré c'est pas gagné.
Bon on freine légérement pour pas tomber.
"Qu'est ce tu fout?" me dit ma p'tite femme dans l'intercom.
"Laisse ma poule ch'control la situation"
Par contre la barriére en face risque de me faire perdre un bon pourcentage du control.
BLINGGGGGGG Ch'te raconte pas. La barriére a littéralement implosée.
Le pire c'est qu'on continue toujours à rouler.
"COUCOU" petit geste amical à un mec sur son tracteur.
Par contre les vaches dans le champs n'apprécient absolument pas mon incursion dans leur gamelle.
C'est bô la confiance quand même.
Encore faut il espérer qu'aucun grizzli ne se pointe sur ma trajectoire.
T'imagine la bébéte se prendre une roue de 17 dans l'derche.
Ah moins qu'il soit pédé comme un phoque.
D'ailleur on dit un foc car ça vient de la navigation à voile.
D'où à voile et à vapeur.
Enfin j'ai jamais vu un grizzli se faire percuter l'arriére train par un mouton.
AHHHHHHHHHHHH !!!!
Mais il est cinglé l'autre avec son DR !
C'est pas une piste cyclabe ici.
Tarré va.
Remarque vu la conduite approximative, il a du louper lui aussi son virage.
AHHHHHHH CHVLACHHHHHH !!!!
Oh putain cette fois c'est une mare qu'on a traversé. Mais jamais çà s'arrête ce truc???
"Beurk y'a un crapaud sur ma visiere" entend t'on dans l'intercom. "T'plein pas j'ai des nénuphares dans mon cuir".
STOP.
AHHHH enfin on s'arrête sans tomber.
Ma femme descend, pis moi et là je la vois vert comme les prés, trempée comme c'est pas permis et en moi même je me dis:"sent qu'la saint michel c'est aujourd'hui"
"Y commence a m'les briser menu-menu TA bécane TA concentre et TON internet"
"Gueule pas, les bouteilles n'ont rien. C'est l'principal non?"
NON ????...




Ambiance... (9), par Jésus

Là, j'ai pas compris, je descendais tranquille dans mon ravin, prêt à couper la route comme d'hab, et tout a coup, PAF! j'vois une Div SOUS ma bécane.
J'ai déjà vu des trucs bizarres: une FJ dans les champs, une FJ dans une barrière, une FJ dans une mare (j'suis pas sûr qu'il ait choisi d'être la lui, mais bon, y va encore dire qu'il prenait un raccourci), j'suis pas sûr que ce soit bon pour le pinard tout çà, bref, j'ai vécu des tas de choses, mais passer sur une Div, JAMAIS.
D'ailleurs, je me suis retourné surpris, et je pense que le gars sur la Div (El Lo, serait-ce toi ?) en était à sa première aussi, il a jamais dû faire un wheeling aussi long.
J'espère qu'il a reposé la roue avant le virage!
Pour moi ca va toujours, total contro.. oups le rocher, j'ai failli y laisser l'empreinte de mon visage (et un rocher de 30 tonnes c'est moins pratique qu'un drap pour faire rêver les grenouille de bénitier, rapport à mon surnom).
Mais bon, virtuellement si j'arrive en bas, je serai 1 ou 2 (y doit rester Nico quelque part sur la route, j'espère pour lui).
Par contre arrivé au fond, faudra reprendre la route, j'espère que le camping est pas loin, ou alors qu'ya encore plein de raccourcis.
Remarque, je suis le seul à pas tirer sur mon moulbif, les roues touchent pas le sol.
BONG AÏE, tiens si, des fois...

Jésus "may the Ravin be with me"




Ambiance... (10), par El Lo

CCCCCRIIIIIIIIII !! CRIIIIIIIIII !!
Les 2 roues bloquées, feu stop explosé par la violence, Nico tentait un freinage d'urgence !

T'es con ou quoi !!

J'attrape la poignée, tend les bras et tire à fond sur les freins.
La Div plonge, mais reste droite, saine, belle.
L'ancêtre de Nico elle s'ébroue, se met à vibrer, trembler... cling cling quelques boulons viennent de tomber shhh shhh qq jeisers d'huile bouillie par l'arsouille, apparaissent ici et là.
la moto enfin stoppee, Nico se retrouve avec les 2 bracelets dans les mains, arraches de la moto.
Les plaquettes fondues, les disques par terre, il n'a plus qu'à attendre l'assistance Deson Team.
Arrêté bien 5 mètres plus haut, je béquille ma bête d'une seule mmmmrgghh rrrahh, bon allez, n'insiste pas, prends tes 2 mains va !
Je m'approche.
Sur le bord de la route, une donzelle faisait du stop, affublée d'un gros carton.
Ah ce Nico, putain, il se marie bientôt et v'la qu'il va encore jouer les Don Juan.
"Salut Poulette, tu montes ?" "Oh j'suis encore tombée sur un blaireau des banlieues" pensa la belle. "Alors tu réponds pas" continua t-il, "n'aies pas peur je maitrise, t'as vu mon freinage"
La belle partit dans un fou-rire incontrolé.
En fait, Nico était carrément en travers de la route, la moto agonisant, couchée sur le bitume.
"Salut, moi c'est Géraldine" "A waouis, 2 qui la tient" oh là il avait failli faire un erreur...

A ce moment, le 12 arriva (il avait disparu), complètement crotté et mode balade.
Une différence significative, sa femme avait repris sa place sur la selle, et le vin avait migré sur le porte-bagage.
Sûr qu'il y a dû avoir embrouille entre les 2.
En me retournant, je vis Gégé ouvrir son carton, sortir une paire de bottes usées:
"Tiens, mets cà, t'auras l'air moins plouc" dit-elle à Nico.
Nico ôta ses baskets Nike des banlieues et commenca à enfiler les bottes manifestement trop grandes.
Nous nous regardames avec le 12, inquiets.
Sa femme me fixait également, mais avec un petit sourire fort sympatique.
Louche...
Pendant que Nico s'habillait, la donzelle se transformait.
Son précédent mépris faisait place à un intérêt certain.
Nico n'avait pas compris.
Le goût de Gégé un rien fétichiste, pour les hommes en botte, le mettait en danger.

Les bottes enfilées, Gégé n'était plus reconnaissable.
Ses cuissots bleus de froid rougirent de chaleur.
Ses mains devinrent moites.
Ses yeux, animés d'une certaine bestialité, ne lâchaient plus ce pauvre Nico, cette pauvre proie sans défense.
Dans le froid matinal, Gégé laissait évaporer de son corps bouillonnant, un halôt de fumée qui montait au ciel en formant des petits coeurs.
Elle s'approcha doucement, haletant, dissimulant difficilement un souffle devenu plus rapide.
Sa bouche légèrement entre-ouverte devenait tremblotante.
Nico se releva doucement.
A mi-course, il se trouva nez a nez avec deux formes arrondies, lui rappellant les monts de Molompize.
Le cuir humide par la brume matinale s'ouvrit, laissant apparaitre un pull tricoté main et les formes sensuelles de Gégé.
Crrrakkk !!!
Le pull manifestement trop petit se déchira sous la pression du désir.
Nico distinguait maintenant au travers des quelques mailles, la chair de la belle, luisante de désir.
Nous étions immobiles, paralysés devant ce spectacle.
Le 12 refusait de partir, malgré les réprobations de sa chère.
Allait-on assister à l'éclosion de ses mamellons durcis par le froid ?
Nico allait-il craquer devant cette créature des routes, au risque de briser son futur mariage ?
Calimero sur son custom allait-il arriver pour lui piquer la belle, fier et sûr de ses conquêtes des terrasses de cafe ?
MZ allait-il débarquer déversant sa crotte fumante sur cette scène d'une sensualité déroutante ?
...




Ambiance... (11), par Nico

CCCCRIIIIIIIIII !! CRIIIIIIIIII !!
> Les 2 roues bloquées, feu stop explosé par la violence, Nico tentait un
> freinage d'urgence !

Cette situation, qui te semble d'urgence, est tout-à-fait naturelle et quotidienne pour moi.
Cà s'appelle du pilotage...

> La Div plonge, mais reste droite, saine, belle. ... et son conducteur a un balai dans le cul ;o)
> L'ancêtre de Nico, elle, s'ébroue, se met à vibrer, trembler...
> cling cling
> quelques boulons viennent de tomber
> shhh shhh
> quelques jeisers d'huile bouillie par l'arsouille, apparaissent ici et là

Ah ! Les motos à caractère... Tu peux pas comprendre...

> la moto enfin stoppée, Nico se retrouve avec les 2 bracelets dans les
> mains, arrachés de la moto.

C'est çà, les machines de compète !
C'est au top de la technique mais c'est un peu fragile et pointu.
Désolé...

> Arrêté bien 5 mètres plus haut, je béquille ma bête d'une seule
> mmmmrgghh rrrahh, bon allez, n'insiste pas, prends tes 2 mains va !

C'est pas le tout, de revendiquer le plus gros poumon du gr... pardon, la meilleure moto du groupe. Encore faut-il être à la hauteur !...

> Je m'approche. Sur le bord de la route, une donzelle faisait du stop,
> affublée d'un gros carton.
> Ah ce Nico, putain, il se marie bientôt et v'la qu'il va encore jouer
> les Don Juan.

T'as oublié un détail, Lolo : je suis toujours en duo ! (d'ailleurs, en solo, la XJ ne tient plus tellement le pavé...).
Alors le : > "Salut Poulette, tu montes ?" ...J'ai pas trop intérêt à le risquer.
J'en connais une qui ne serait pas d'ac...

> "Oh j'suis encore tombée sur un blaireau des banlieues" pensa la belle.

Zarma y m'traite ! Ta reum elle chausse du 2, ziva...

> "Alors tu réponds pas" continua t-il, "n'aies pas peur je maitrise, t'as
> vu mon freinage"

Lolo serait-il jaloux de mes talents de pilote ?...

> La belle partit dans un fou-rire incontrôlé.

Pffff... Elle y connait rien, celle-là...

> En fait, Nico était carrément en travers de la route, la moto agonisant,
> couchee sur le bitume.

Non, non, non ! Nico trajectait...

> "Salut, moi c'est Géraldine"
> "A waouis, 2 qui la tie.." oh là il avait failli faire une erreur là.

Je crois que t'as pigé le personnage que je suis...

> En me retournant, je vis Gégé ouvrir son carton, sortir une paire de
> bottes usées "Tiens, mets çà, t'auras l'air moins plouc" dit-elle à
> Nico.

Qu'est-ce que c'est que ce trip ?...

> Nico ôta ses baskets Nike des banlieues et commenca à enfiler les bottes
> manifestement trop grandes.

Là t'es dur... parce-que j'en ai achetées il y a 15 jours !!!!
C'est nul, ces trucs à la mode, mais y a plus que ça en magasin, et j'avais besoin de grolles, mes anciennes ayant 1800 km dans la gueule !
Mais bon, c'est vrai que les nike amortissent bien.
Le pb, c'est que je suis obligé de sprinter quand je traverse la cité, sinon je reviens pieds-nus...

> Nous nous regardâmes avec le 12, inquiets. Sa femme me fixait également,
> mais avec un petit sourire fort sympatique.
> Louche...

C'est bien ce que je disais : t'es dans ton trip, Lo...

> Ses cuissots bleus de froid rougirent de chaleur. Ses mains devinrent
> moites. Ca leur fait toutes ça...
> Ses yeux animes d'une certaine bestialite, ne lachaient plus ce pauvre
> Nico, cette pauvre proie sans defense.

Ouais, ouais, la proie sans défense, ce sont les apparences.
Le contrôle de la situation est total !

> Dans le froid matinal, Gégé laissait évaporer de son corps bouillonnant,
> un halot de fumée qui montait au ciel en formant des petits coeurs.

T'as vu, elle fait des ronds de fumée avec sa moule ! (pardon Gégé si tu me lis... ;o) )

> Nico se releva doucement. A mi-course, il se trouva nez a nez avec deux
> formes arrondies, lui rappellant les monts de Molompize. ...

Mais oui, c'est ça ! La Div les roues en l'air !...

> Crrrakkk le pull manifestement trop petit se déchira sous la pression du
> désir.

Réveille toi, El Lo, réveille-toi...

> Nico distinguait maintenant au travers des quelques mailles la chair de la
> belle, luisante de désir.
> Nous étions immobiles, paralysés devant ce spectacle.

... bandants comme des porcs...

> Le 12 refusait de partir, malgrés les réprobations de sa chère.
> Allait-on assister a l'éclosion de ses mamellons durcis par le froid ?
> Nico allait-il craquer devant cette créature des routes, au risque de
> briser son futur mariage ?

Non, non, je maitrise tel Ulysse au milieu du chant des sirènes...

> Caliméro sur son custom allait-il arriver pour lui piquer la belle, fier
> et sûr de ses conquêtes des terrasses de café ?

D'ailleurs, c'est en imaginant une telle situation qu'il s'est acheté un Custom.
Il parait qu'il recherche des autocollants "Harley-Fergusson" pour mettre sur son réservoir.

> MZ allait t-il débarquer déversant sa crotte fumante sur cette scène
> d'une sensualité déroutante ?

Non, il est en panne derrière la colline, là-bas...

> El Lo (Div-ine 900) bouche-bee ...

et la goutte au zgueg ... ...




Ambiance... (12), par Jésus

Put... une vache qui me course, qu'est'skelle fait dans le ravin celle là, je dois bientot être en bas.
Bon, je vais essayer de reposer la roue arrière, histoire d'accélérer.
ZWIP, ZVVVVVVVVVV, PAF, BONK, BRRRMMMMMMMM, ca y est j'l'ai semé (pour une fois que je sème quelqu'un !).
Ben tiens, me vlà en bas.
Ben, où qu'y sont ?
Je devrais les entendre.
Sont pas vautrés au moins.

Allez, je remonte, je suis trop bon (comment ca bon, ca s'écrit avec un C ?).

Tiens, y sont là, eh, eh, ya une fille (à moitié à oilp en plus), faut que je fasse comme si j'avais pas eu peur.
C'est quoi çà dans sa poche, une clé, du 56 au moins.
J'vais p'têtre faire gaffe moi.
Et cette fois, je coupe pas le moteur, on m'y reprendra pas.
Et Nico, y s'est gaufré ou quoi, son dino est en vrac au milieu de la route (sauf quelques boulons qui se sont sagement rangés sur le coté), et il a des bottes maintenant ?
J'ai dû rater un épisode !
Et le 12 qui se fait pourrir par sa femme (enfin je pense que c'est elle, passke avec toute la boue, j'ai du mal a les reconnaitre).

Enfin, l'essentiel, c'est que le vin soit intact, je vais m'approcher discrétos du carton à bouteilles, Nico et El Lo sont déjà 2 à baver sur la créature.

"Au fait les gars, j'ai trouvé un repose pied, ca intéresse quelqu'un ??"




Ambiance... (13), par Le 12

Bon, bin on y va, nous" que j'entend hurler dans mon casque.
Merde j'ai oublié d'éteindre l'intercom.
"Bon on vous laisse avec vos pompes et on se rejoint au camping"
"Dis, t'as rien remarqué?" me lance ma p'tite femme.
"Tu sais plus rien m'étonne ici.
Regarde là-bas, y'a l'autre avec son DR qui s'fait courser par une vache"
"Et bin la madame sur le bord de la route, elle a une grosse clef qui dépasse de sa poche"
"J't'avoue ne pas trop avoir regardé c' qui sortait de... sa poche"
"A quoi ça peut lui servir à ton avis?"




Ambiance... (14), par El Lo

Nico n'en pouvait plus, il croyait maitriser cette femme et ses tentations.
Que neni !
Cette créature de chair était là, devant lui, immobile.
C'est qu'il commencait à se les peler menu sur le bord de la route.
Dans une heure, il ne serait plus bon à rien, c'est sûr.
Seul le souffle chaud de Géraldine le maintenait en état d'éveil.
Fallait qu'il agisse bon dieu, y'avait les potes à côté qui commencaient à piétiner sec.
Pour une fois ou il était parti chercher le pain sans sa future mariée !!!
Lamoussa arriva alors, le bras pendant.
"EH LES MECS, J'VOUS AI RATTRAPE AH AH AH"
"Ta gueule Lamoussa rétorqua le 12 !" si si, c'était lui, déjà occupé à faire taire sa femme.
"Occupe toi donc de ton bras qui pend, çà fait désordre !" ajoutai-je ironiquement, il faut bien le dire.
"Tu vois pas le trip là, devant toi !" continua t-il.
En contrebas, on entendait Bertrand sur son DR en train de tenter de remonter le ravin.
Il avait l'air d'en baver le pauvre, pourvu qu'il arrive à temps.
Deson arriva alors, en roue libre histoire d'économiser le moulbif qu'il avait remonté il y a 5 mn en haut du col.
"Bon vous glandez quoi là ?" lanca t-il quelque peu énervé.
"Nous rien, mais eux..." répondit Calimero, arrivé peu de temps avant.
"Bon faites chier avec vos gamineries ! T'as qu'à la ramener au camping la greluche, tu t'en occuperas après le gateau basque !"
Sur ce, Deson poussa sa MZ et se lanca dans la descente.
"J'ai un réalésage à faire moi !!" grogna t'il, 2 virages plus bas.
Voyant la situation figée, nous décidâmes de laisser les deux dans le talus.
"Bon y font chier, on se casse, il la tringlera même pas cette poufiasse, l'autre gland !" commanda le 12.
"Hein ?" dit sa femme en prise avec l'intercom défectueux.
"Je disais, partons mon amour, je ne puis regarder plus longtemps ce spectacle si dégoutant."
Sur ce, les moteurs s'ébrouèrent.
Lamoussa, qui se savait sûr de son moulin, fit résonner son 4 pattes dans toute la montagne !
"Allez Lamoussa, arrête de frimer, viens, on se fait un départ arrêté !" lui lancai-je.
"ok ok patron j'viens", dit-il joyeusement, avec l'impresion de faire enfin partie des grands (pilotes bien sûr).
"euh moi, j'vous laisse hein, ma femme a une migraine" murmura le 12, décidemment craintif.
"Putain mais t'es une tapette ou quoi Mimi, allez, on y va !
Regarde El Lo lui, il a des couilles !"
Le 12 regagna sa bécane crottée, qu'il trouva allégée.
Il aperçut alors Bertrand, au sourire coincé.
Bizarre !
Nous nous retrouvâmes alors 5 de front prêts à partir, faisant ronfler nos moulins.
RIIIIIIIiiiii WROOOOAAAAAMMMMM FLAT FLAT FLAT FLAT RRRRRROOOOAAAA POUM POUM POUM
Ca y est çà reprend, le premier virage est proche, Goooooo !
Nous laissâmes ainsi Nico et Gégé.
Qu'adviendrait-il ? ...





Ambiance... (15), par Gégé

Le destin m'avait comblée.
Pourtant, rien ne laissait présager une telle abondance.
De ma dernière conquête il ne me restait plus qu'une paire de bottes, écrin d'un joyau consommé dont j'avais abandonné les restes sans regrets.
Réveuse et alanguie près de ma machine fumante, je me laissait aller à la contemplation.
L'arrivée impromptue d'une horde crissante me tira de ma mélancolie.
Elle s'annonça par un nuage de fumée d'où percaient d'angoissants hurlements et j'avais du mal à définir de quoi était fait ce troupeau.
Les indices étaient rares, il y avait bien une roue (à tétines) qui devançait la troupe de quelques mètres et dont la course s'acheva à mes pieds....
Le reste suivit et stoppa dans un désordre affreux.
Slibards en lycra (imprimés léopard) et boulons suspects jonchaient la route et une odeur entêtante de vinasse, d'huile chaude et de terreur montait à mes narines.
Un individu chaussé d'immondes tatannes bariolées tenta de prendre la parole.
Le loisir ne lui en fut pas laissé car sa passagère lui assenna un coup terrible sur la nuque bien avant que ses propos confus n'arrivent jusqu'à moi.
Pétrifiés par la violence et la rapidité de la sanction qui avait frappé leur ami, les autres se regardaient incrédules.
Je les passai en revue (l'ensemble de la troupe avait des allures de Village People matiné JBT) et je cherchais parmi eux ce qui pouvait ressembler à un chef.
Mon attention s'arrêta sur l'un deux, chevauchant une machine baptisée Déjection ou quelque chose comme çà, dont le port de tête et le dégagement d'épaules laissait présager un statut de gourou. ( j'appris ensuite que son attitude un peu guidée était due à la présence d'un manche qui n'avait rien à faire là).
Afin d'optimiser mes chances de réussite, j'entrouvrais négligemment la fermeture de ma combinaison, afin de pouvoir soutenir les arguments que j'avançais sans honte.
En effet, l'arrivée de ces garçons étaient une véritable aubaine.
J'étais seule, livrée à un destin tragique (aucune caserne de pompiers avant des kilomètres), à la merci d'une mauvaise rencontre, et je nourrissais secrétement l'espoir d'abandonner ma vie d'errance et de débauche pour quelque chose de plus glorieux.
Les mines déconfites, les corps frèles, les yeux humides que j'avais devant moi, m'emplirent de bienveillance.
Je me me sentais investie d'une mission.
Grisée par ces sentiments nouveaux, j'acceptais l'offrande que me fit le gourou.
Emue je glissai la clé de 56 dans mon sac et partit avec eux pour de nouvelles aventures...





Ambiance... (16), par Caliméro

Bon sang, ça y est!! C'est reparti!
L'autre avec sa Div est parti à fond les gaz, le nez écrasé par la visière, laquelle est opaque d'une buée dense qui forme des gouttes de condensation innondant les chaussées!
Mais cette fois, mon immaculé Custom va faire valoir ses atouts.
Ca y est, les nuages s'écartent!
Le soleil vient frapper mes chromes!
Je les astique de plus belle, et le miracle s'accomplit!!
Un éclair, que dis-je, une aura vient envelopper ma machine et son pilote.
Ah!Ah!
Doté de lunettes fumées, je ne crains rien!
Mais, les autres, même par leurs rétros, sont complétement éblouis.
El Lo, voulant se protéger de l'intense luminosité, lâche la poignée gauche!
Arg! erreur fatale!
Un nid de poule qui traversait à ce moment lui fait faire un triple salto carpé, avec réception douteuse!
Le 12, intrigué par la manoeuvre, pense que c'est encore une astuce et veut en faire autant.
Lui ne fit rien!
C'est son trail qui fit le triple salto.
Heureusement, l'engin atterrit dans une fosse, épargnant le précieux liquide, du moins, de la casse!
Derrière, c'est la débandade!
Un incroyable mélimélo de machines ronflantes et de corps meutris!
Ca y est!
Cette fois, CALIMERO est devant!
A moi, la gloire, les honneurs et la route....




Ambiance... (17), par El Lo

Qu'est-ce que ce binz !!!!
Le brouillard vient de disparaitre, laissant place à un soleil violent, brûlant, éblouissant.
J'y vois que dalle !
En plus j'ai pas viré les moustiques de la veille...
SPLACH !!
Merde !
Une espèce de grosse blatte volante vient de s'exploser sur ma visière, n'arrangeant rien du tout.
Heureusement, rapide comme l'éclair entre un passage de vitesses, je passe le gant encore humide afin de virer l'immonde insecte.
Roooh !
Beuuuark !
Je n'ai fait qu'étaler l'immonde déjection qui, mélangée aux moustiques déjà présents, occupe maintenant la moitié gauche de l'écran.
Je n'y vois plus d'un oeil, l'autre étant carrément ébloui.
"Si je m'arrête, y'me grillent les enfoirés".
Le désespoir m'envahit quand Caliméro et son custom des terrasses me passe, les moustiques collés aux dents d'une bouche hilare !
Le con, il a pas vu le frelon encastré entre la première incisive et dont la tête est coincée dans la carie de la 2ème canine...
Déjà surpris de voir un custom, béquille relevée, je ne le suis pas moins d'en voir un me dépasser.
Aaahh le con, je peux maintenant voir l'écusson arboré fièrement sur le dos de son blouson.
"Harley Davidson !"
C'est pas vrai, un blaireau qui roule en japonaise avec un blous' Harley ! mon humiliation était totale !
LE CIEL !!!! LA ROUTE !!! DES PHARES DANS LA GUEULE !!! DU BITUME !!! LE CIEL A NOUVEAU !!!!
Putain je venais de riper sur une pierre, projeté direct tout droit dans le virage pour finalement décoller !!
Plus aucun bruit, seul le vent venait rompre un silence inquiétant.
J'étais sur le point de terminer mon 2ème salto, accroché, tétanisé, enlacé à ma Div.
Je me souvient maintenant des super-cross à la télé, les mecs qui partaient au ciel, faisant le V à 10 m du sol.
Allez, à moi, j'en ai toujours rêvé !!
A l'aveugle, en espérant que les poteaux regardent en dessous, je tend le bras fièrement !!!
Aiiiiieee !!!
O'putain, je venais de filer une taloche à la femme du 12, qui se trouvait juste à mes côtés.
Le 12 avait donc pris le même raccourci, le bougre !
Nous étions dans les airs, surplombant l'immensité des Alpes.
Nous volions dans une harmonie totale (le 12 se chargeait de la fumée blanche de la patrouille).
Certes la femme du 12 m'avait recollé une taloche pour m'apprendre les bonnes manières, mais c'était désormais oublié.
Un vol d'étournaux nous coupa la route, nous obligeant à plonger la tête dans les commodos.
Oouf !!
"On a eu chaud hein !" me lance le 12 hilare, ennivré par cette aventure céleste.
"Le mal de l'altitude" me dis-je, inquiet de son état de santé, mais surtout de l'état du pinard qui commencait à exploser comme du champagne.
Un étourneau à la traine là-bas !
Arrrgh, cabrant ma bête, je lui file un coup de boule au passage.
BING !
L'animal finit sa course dans le gant de la donzelle du 12.
Elle le saisit fièrement, me remercia pour la nourriture que je venais de lui chasser.
"Un dernier ?" me lance le 12.
A peine finie ma phrase, un lourd bruit accompagné d'un choc terrible nous ramena sur la dure réalite du bitume.
Nous venions de finir notre raccourci, moi face à la route, mais le 12, face aux poursuivants.
Sa femme se leva d'un bond sur les cales-pieds, sauta à pieds joints sur la selle.
La moto partit en wheeling à reculons !
Splendide !!!!
A ce moment, le DR de Bertrand vint lui mettre un coup de rétro dans sa roue de 17.
Et Hop, le FJ pivota et retomba dans le sens de la marche.
Wwwooooouuuuuaaaaouuuuu !!!
La foule n'en revenait pas, les vaches meulèrent, les crapauds sautèrent, Lamoussa pleura de nouveau (il venait enfin de sécher), Nico et Gégé ne virent rien (mais on leur raconta le soir) Don Pedro, qui venait d'utiliser toutes ses péloches pour immortaliser l'assaut de la Gégé sur le Nico, ne put shooter ce ballet, Deson, encore agacé par une vis tombée dans l'huile de vidange, ne leva même pas les yeux.
CLAP CLAP CLAP ! ainsi retentissait les applaudissements des villageois.
Voilà, nous étions arrivés en ville !
Suite à ces quelques problèmes, nous étions presque tous ensemble désormais.
Où pouvait bien être ce Calimero maintenant ?
Et c'était quoi cette histoire d'aura ?
Il veut devenir gourou a la place du gourou l'enfoiré ?
Encore un coup pour se taper des nénèttes à l'oeil ?
Cà se passera pas comme çà.
HIIIIIIIIYEEEEEE !!!! MAIS BIEN SUR, il était foutu !
Pas de doute, ne nous pressons pas !
Interloqués (surtout Lamoussa, le mouchoir trempé), tous me suivirent à la station BP du coin.
Nettoyage du DR et de la FJ, pression des pneus, visières nickels, petite analyse de l'arsouille etc... accueuil chaleureux de Nico, sa femme derrière, et Gégé sur ses genous, à peine rhabillée.
Nico ne parlait pas... à (coups) sûr, l'assaut l'avait vidé de ses entrailles !!
La Gégé elle, resplendissait, heureuse, repue.
Mais bordel, ses seins resteront encore un mystère.
Nous étions partis trop vite.
Faudra faire boire Nico, qu'il nous raconte.
Seule sa femme faisait carrément la gueule.
Bref, une demi-heure plus tard, nous repartons peinard, pas du tout inquiets de l'avance prise par Caliméro.
Pourquoi ? s'interroge toujours Lamoussa.
La réponse 1km plus loin, au centre ville... Caliméro est là, sanglotant sur le trottoir, démoralisé, piétinant encore ses lunettes techno, roulant les franges de son pantalon cuir, faisant rouler les éperons de ses bottes de cow-boy.
Son custom était là, béquillé, sur le bord, moteur éteint.
Malgré toutes ses tentatives, il ne put contrôler sa douce.
[Flash back]
"Ooooh, allez allez tu te bouges bordel !!"
Non, rien, elle pris à droite puis à gauche, suivant les panneaux "centre-ville".
La direction trop lourde, Caliméro était impuissant.
AAAAAaaa !
BLING CHPAF !
Il fut projeté dans la vitrine du ... café de la place !
La belle venait de piler (enfin, d'être bloquée par un trottoir de 5 cm de haut...) désarçonnant son pauv'pilote.
Le moteur s'éteint, la béquille se baissa.
Elle était fière, le phare fixant les deux minettes en mini-jupe, là-bas, à la table 4.
La moto était revenue dans son milieu naturel: une terrasse de café (Calimero n'y pouvait rien).
Il était dépité, au bord de l'alcoolisme.
[flash back off]
Heureusement, on était là pour le réconforter avec quelques pourrissages bien placés...




Ambiance... (18), par Jésus

Tiens, vla qui fait beau maintenant.
MAIS, que se passe-t'il, un custom en tête, çà doit être une hallucination, un effet d'optique, une persistance rétinienne, faudra que j'en parle à Mulder.
Et là, El Lo et le 12 en salto, non double-sal, non TRIPLE salto, comment y font çà ?
C'est pas possible, çà doit être dû aux vibrations de mon mono des visions pareilles, j'vais ralentir, c'est plus prudent.
Keskifont ?
Vla qui s'foutent des beignes en plein ciel, et ce pauvre piaf, il avait rien fait !
Oh, oh OH OOOOH PAF ... JE SAIS : c'est le vin de Michel, j'aurais pas dû finir la 2nde bouteille, je suis complètement blindé çà peut être que çà.
Je viens encore de faire un rêve bizarre: un 12 en wheeling à reculons, que j'ai remis à l'endroit d'un coup de rétro.
Bon, je vais essayer de les suivre jusqu'au village, c'est étrange, j'ai pas mal à la tête.
Bon, on s'arrête dans une station-service, je vais pouvoir nettoyer (je commence à plus pouvoir bouger à cause de la boue qui sèche, il était temps).
MAIS : mon rétro est cassé, qu'est-ce que çà veut dire ? tout était donc bien réel ?
Cà coûte cher une psychanalise ?
Et là: Caliméro, il était vraiment devant nous ?
Je suis pas fou alors ?
Vu l'état de sa moto, je pense que c'est la dernière fois qu'il essaie d'être devant.
Faudra quand même lui dire un jour, que les freins d'un custom, çà marche moins bien mais çà abime moins qu'un trottoir !
Mais j'y pense, si le vin n'est pas en cause, je vais aller voir ce qu'il en reste, il était pas mauvais tout à l'heure...




Ambiance... (19), par Caliméro

Diantre, ça y est !
Me revoilà au café !!
Bouhh! C'est vraiment trop injuste !!
Pour une fois que j'étais devant !
A, si Précilia avait été là, elle aurait été fière de moi !!
Me voilà bloqué ici !
A moins que.....
"Bonjour Mesdemoiselles, un tour à l'arrière de ma machine infernale, ça vous dit ?
"Dégage, espèce de ringuard !"
Quoi ?
Je n'en revenais pas ?
Comment elle parlait au GRAND CALIMERO ?
"Dis-donc ma petite, faudrait voir à faire attention comment c'est que tu causes!"
"Ah oui?".
Sur ce, la nymphette dégaine un calibre que j'aurais bien monté comme échappement sur mon custom!!
"Ben non, je rigolais! Tiens, et si j'allais faire le plein?"
Hop, demi tour! Je me précipite sur mon engin. "Pourvu qu'elle démarre, pourvu qu'elle demarre!" Truff..truff..truff... "Tu fais chier Salope! ... Heu, non! non! C'est pas à vous que je disais ça!" Truff..Truff Truff VROOUOUOUOUOUOUUOMMMMMMM.
Ah! Ah, Ca y est, je rennaissais! Je pouvais sentir toute la puissance de ma formidable machine. J'en rugis, et c'est à ce moment qu'en profita le frelon pour se décoincer de ma canine dans laquelle il était coincé depuis 1 quart d'heure!
Je rammassais me lunettes noires brisées de rage toute à l'heure.
Même avec une seule branche, elles tenaient encore.
Je dirais même plus que ça rajoutait à mon charme débridé!
Vite, ma coquille d'oeuf!
J'en rabattais la visière!
J'étais prêt!
C'est à ce moment que la folle vida son barillet.
Les projectiles fusaient tout azimut!
Je parvenais bien à en dévier 2 ou 3 à l'aide de mes éperons, mais je dûs battre en retraite devant l'adversaire!
"Tu ne perds rien pour attendre!" criais-je aux folles qui pleuraient de rire. "Je vais le dire à mes copains!" Un coup d'oeil à la station BP. Ouais! Ils arrivaient! Tous là! Le 12, sur son FJ, avec son cubique, El Lo (EL lo, on rentre du boulot...) sur sa Div, en train de faire du wheeling assis sur le guidon, un bras levé, le visage hilard, le regard vitreux, et tous les autres, Bertrand complètement plein, (tiens, le cubique, lui, il est pluôt à moitié vide!), zigzaguant entre les lignes blanches, Gégé debout derrière le 12, hurlant et gesticulant (qu'est-ce qu'elle fout?), ils arrivaient tous à ma rescousse! "Attendez les copains, attendez-moi".
Dans un tonnerre assourdissant, je démarrai, évitant, tel un ninja, les mortels projectiles lancés dans ma direction!
Mais chevauchant sa monture, CALIMERO était invulnérable.
Une balle de 357 magnum Armor Perceing venait dans ma direction.
Je la vis très nettement dans mes rétros, et d'un coup de tête, je la réexpédiais d'où elle venait!
"Retour à l'envoyeur!"
Solide, ma coquille d'oeuf, hein?
Paf! En plein dans le verre Gin Tonic que tenait l'une des folles!
"Oh le con! Il m'a peté un ongle! Fais lui sa fête!!!"
Argh!!! Il valait mieux ne plus trop trainer par ici!
Les projectiles se mirent à pleuvoir de plus belles!
Je mettais les gaz à fond. 1, 2, 3, .. 5 secondes, c'est le temps qu'il fallut avant que l'adhérence ne reprenne.
C'est dans un nuage bleuté que j'arrivai à la station BP!
"Eh, les copains, les copains! Y a des filles qui font rien qu'a de m'embêter!"
Cette fois, elles allaient moins rigoler!
Vas-y El Lo, passe devant toi! ...




Ambiance... (20), par El Lo

Cà chauffait sec dans le quartier !
Nous étions tous là maintenant, Luc et son gros mono également.
Nous avions formé une barricade avec ... la div 900.
Et ouais, à l'unanimité, on l'avait reconnu comme la plus résistante.
"BON ON VA PAS MOLLIR DEVANT DES MINI-JUPE EN MINI COOPER" lance Gégé, toujours aussi ressourcée.
"RENTRONS LEUR DANS LE LARD !" vocifère t-elle à nouveau, de sa verve légendaire.
"OUAIS, SUS AUX RETROOOOOS !!!!" lance Lamoussa visiblement enclin à retenir l'attention de Gégé.
"O O O Ok on on on tire la salo salo euuuuu cou courte pa pa ille" vomit le 12, toujours déquanillé.
"Bon ben Lamoussa, c'est toi qui a la plus courte, tu passes devant". "Chhhhuuuuut... !" me murmure t-il. Faut pas que Gégé le sache, t'es con ou quoi. Je crois que j'ai une ouverture.
"ouais ouais c'est çà. En attendant, c'est toi qui va faire l'ouverture, avec ton avion de chasse de la 2ème guerre !"
"Tu fonces tout droit, tu torpilles les gonz et nous on s'occupe des rétros. Cà va ? Compris ?"
"OOOOOOOOOKAYYYYYYY !" qu'il me répond fièrement.
Wwouarf wouarf aha ah hiii wouarf.
Qu'est-ce qu'on s'est marré...
"OOOKAY Awrell ! c'est bien" lui dit le 12, en lui filant une bonne claque sur l'épaule (pas trop fort quand même).
Awrell Lamoussa part d'un pas décidé vers son avion Tomcat.
Il court maintenant, pique carrément un sprint et ... saute sur son Tomcat en gueulant "Zorro est arriiiivéééé é-é euuuuh !"
Juste un détail fâcheux, il avait pris appui un peu trop tard, ce qui le fit retomber sur... le réservoir.
CHBLONG ! aie aie aie aie aie aie...
"ooohhhh" regrette Gégé, qui a plutôt l'habitude de prendre soin des bijoux des motards. Quel gâchis se dit-elle, un de moins.
Lamousa, remis mais bien enflé, ne se démonte pas. A peine sur la selle, le voilà en train de kicker comme une bête sur le cale-pied arrière (????) Au bout d'une dizaine de coups de butoir, le cale-pied explose ! Il continue maintenant à kicker sur le cligno arrière droit qui finit par céder egalement. (???) Rouge, il est rouge, essoufflé comme un boeuf.
Une horreur.
Debraille de partout.
Nous ? ... pétés de rire, à se rouler par-terre (sauf Deson, qui vient une nouvelle fois de vidanger pour tester l'huile BP).
Une main se pose délicatement sur sa taille, une autre sur le démarreur ELECTRIQUE.
C'est Gégé qui délicatement, lui montre la voie.
"Regardes, c'est comme çà... avec ton petit doigt".
Le moteur s'ébroue.
Voilà, c'est finit.
Lamoussa est soulagé.
"Elle est vraiment bonne cette Gégé" pensons nous.
clong ! Lamoussa Awrell passe la première, wiiiiiiiiiiiiii !!!! fait cirer l'embrayage wuuuuuuuu tourne à fond les gaz et WROOOOAAAAAAA démarre en trombe.
Il fonce, tête dans les compteurs.
Les balles ricochent sur le carénage, écaillant à peine la peinture métallisée perso.
Nous sommes tous derrière lui, dans l'aspi.
Pas une seule tête ne dépasse...
Lamoussa fait la locomotive (comme d'hab) et nous les wagons, nous ne faisons qu'un.
C'est beau.
Seul le 12 a du mal à rester au centre, ce qui lui vaut quelques balles dans le haut du casque, lui virant sa peau de lapin.
"Sale présage" se dit sa femme.
Nous fonçons droit sur la terrasse, à plus de 200.
Les trails ont pris soin de s'attacher avec des sangles aux plus puissantes.
"ON VA LES EXPLOSEEEEEEERR LES NENETTTEEEEESS !!!!!!!"...




Ambiance... (21), par El Lo

Lamoussa en tête nous aspirait tous dans sa charge héroïque.
Tout d'un coup, ce con se met à piler CCCRIIIIIiiiiiii !!!!! Crii cling clong criiiiiiiiiii !! çà çà devait être Nico encore en train de perdre des boulons dans le freinage ... SWiiii fffff !! les trails un peu légers se mettent en travers... d'autres au fond se tapent quelques wheeling avant hasardeux... Deson (en mal avec ses freins) décide de rompre ses attaches moteur, lequel se vautre sur la chaussée dans un feu d'artifice d'étincelles... De la fumée partout ... une odeur de caoutchouc brulé... parmi ce bordel monstre, les villageois peuvent distinguer une moto qui semble sortir du lot... son freinage est droit, sain, bien en ligne, "oooohhh" s'exlame la foule, le pilote venait d'effectuer un mini-évitement pour sauver la vie de ce petit ver de terre qui rentrait chez lui... la fumée de dissipa... au pied d'une Diversion 900 et de son pilote ouvrant lentement sa visière, gisaient une bonne poignée de becanes, les motards dessus, dessous...
Que s'était-il passé ?
Plus personne.
Plus de coups de feu.
Plus de mini-cooper ni même de mini-jupes.
Merde alors, tout çà pour rien...
Cette charge magnifique n'a fait qu'enfoncer du vent ???
"On aurait pas dû envoyer Lamoussa" me dis-je.
Au loin, des rugissements firent tourner les têtes...
LE 12 ! LA BAS !
Il filait le train aux minettes, le regard fixé sur les rétros à exploser, tel le torero en quête du coup mortel.
Wouar wouarf wouarf "T'as vu le temps qu'il met à la rattraper !!" "Mais pourquoi est-il aussi lent bordel, une mini !!! c'est rien !! en plus les rétros ne valent que dalle à la moindre pichnette !!!"
Les paris allaient bon train : "10 CONTRE 1 QU'IL EST ENCORE BOURRE !" "100 CONTRE 1 QUE LE COUPLE EST NAZE !!!" lance Deson enfin parmi nous et qui est connaisseur en mécanique, y'a pas à dire .
Je décide de me mettre dans son camp, il n'y avait aucun doute là-dessus.
"Bon allez les lopettes, on s'arrache, on a encore de la route !" ...




Ambiance... (22), par Le 12

Quoi!
Qu'est ce que c'est que çà ?
Des gonzes qui tirent au 357 ?
Bouge pas bonhomme, m'en vais leur dire 2 mots.
"Pardon mademoiselle, les armes sont interdites par ici"
"Dégage p'tit con".
Gniak-gniak-gniak. "Faudrait voir à se calmer poulette".
PAN.
Elle tire en direction de mon 12 et une balle traverse la selle.
"Ch'te préviens on a la puissance de feu d'un croiseur, et des flingues de concours"
"Le problème est: vous avez embêté un pote, puis tiré sur mon 12 et çà j'aime pas"
Je m'approche vers elle, et paf un coup de pompe dans la main, le pétard vole en l'air, j'entrouvre légèrement mon cuir, et hop en retombant, viens se glisser tranquillement dans ma poche intérieure.
Sciée, la meuffe était sciée.
L'autre se lève d'un bond, sort une grosse clef.
"J'ai bien fais d'piquer ça à une greluche tout à l'heure, ch'm'en vais lui r'faire le portrait"
La deuxième nana se jette sur moi, une clef de 56 dans la main, et au moment où elle va me frapper, je m'esquive d'un soupçon sur la gauche et elle s'en va se viander la tronche dans une bagnole garée devant.
"On s'tire" hurle la première.
Et les voilà courant en direction d'une Austin Cooper, bref vulgairement une Mini, se jette dedans et démarre en trombe.
Je cours vers mon 12 percé d'une balle dans la selle met mon casque et démarre à fond, l'avant se soulevant gracieusement, à poursuivre ces grosses histoire de leur montrer qui on est.
On traverse le bled à fond, la Mini renversant tout sur son passage dans chaque virage, emprunte une rue piétonne en déboulant à 120.
Les gens se jettent sur le côté, les chaises et tables des restos volent sur plus de 10 mètres, moi toujours derrière en train de leur faire des appels de phares avec mes longues portées, puis la course poursuite prend la direction de la départementale.
Les virages sont pris à toute vitesse, les vaches courant dans tous les sens, les grizzlis plongeant dans leur terrier histoire de ne pas voir le massacre et en même temps pour ne pas se reprendre une roue dans l'derche.
Reconnaissant l'endroit, je coupe à travers champs, survole la mare aux crapauds tel un aéroglisseur, redéfonce la barrière dont le paysan en tracteur l'avait tout bien réparé, et récupère la route juste devant la mini.
Je zigzague pour ne pas relaisser la Mini passer devant mais dans un grand gauche alors que j'étais en train de régler mes rétros, elle arrive à ma hauteur, se cogne contre mon 12 qui me fait un écart, puis je recogne contre elle se qui la fait mordre l'herbe.
En face, un virage serré sur la droite nous donne aucune alternative.
C'est elle où moi.
C'est alors que les 2 véhicules freinant à outrance, je file un coup de pompe dans sa roue avant.
La Mini part en tête à queue dans un grissement de pneus indescriptible, et s'arrête à l'extérieur du virage seulement à 2 millimètres du ravin.
Je m'arrête à leur niveau et les regarde fixement.
Je béquille le 12, retire mon casque doucement, sort un verre de cristal de ma poche, débouche un Mercurey 85 chante flûté premier cru, le verse douuuuuucement dans le verre, le hume, avale une gorgée.
"Un verre mesdemoiselles, il a un léger goût de fraise, vanille, du tanin, un arrière goût de calcaire et tient il a dû pleuvoir sur le coteau vers mi-Juillet".
"Arrrhhhh mais...mais....qui es-tu?
"BOND. James BOND, pour vous servir"....




Ambiance... (23), par L'Enclume

"0n s'arrache" qu'il dit le nabot !!!!
Avec son étron poussif il croyait faire fumer le goudron peut-être !!!!
Me voilà pris d'une colère subite pour ce maître (mettre??....) que j'avais failli respecter....
C'en était trop; des mois que l'on entendait les mêmes railleries "c'est moi le meilleur motard du groupe", des mois que l'on supportait sa bécane d'handicapé.
Mon sang ne fit qu'un tour, je me relevai, scotchai le beau carénage Godier Genoud de ma fière qui n'en était pas à la première éraflure, mit un grand pain dans le casque de l'homme qui n'aurait jamais du naître et fonça à la poursuite du 12 qui n'était quand même pas bien loin de nous.
El lo me prit l'aspi aprés avoir pris un rhume et derrière, trainés par les câbles que l'autre idiot de El Lo avait attachés, la troupe suivait bon gré mal gré avec dans l'ordre Nico en érection avec sa femme en baston et gégé qui tentait malgré tout de s'agripper, caliméro la coque en vrac et les monos qui s'éloignaient tout doucement sous l'allongement progressif mais inéluctable des câbles.
Soudain sous la poussée (je commencais juste à dépasser les 6000 tr), le câble se rompit !!!! Débarrassé du poids des poursuivants, le tomcat se dressa sur les pattes arrières et fondit sur le 12 comme Nico sur géraldine.
Ayant été surpris par tant de violence soudain déchainée, l'enclume déchira au passage les sacoches du 12 titubant remplies de vin qui tenta bien un cri (sa femme, elle, cria et en profita pour lui faire payer ce qu'il n'avait pas encore fait) et coupa en deux la voiture des deux pétasses avant de sauter par dessus le parapet.
Je commencais à comprendre ce que flotter dans l'air voulait dire, ce fut un rare moment de grâce bien loin des préocupations terriennes.
Pendant ce temps, la rupture du câble provoqua l'inter collision des amoureux Nico et El lo dont leur vitesses respectives s'annulèrent sous le choc (voir archives du NG....).
"Deux yam à l'arrêt, on est habitués!!!!!" crièrent en coeur les monos propulsés par dessus l'amas infâme sous la poussée du câble.....
C'est ainsi que je vis passer au dessus de moi des monos hilares pendant que caliméro s'était remis à draguer sur une terrasse, et que géraldine, oh grand hazard, ayant attrapé un bout de câble derrière les monos volants, tomba sur mon réservoir et en profita pour me mettre un coup de botte malencontreux dans les parties qui tentaient vainement de dégonfler depuis leur dernier choc.
Deson, quand à lui, venait de refaire une vidange, changer la bougie, et kikait comme un fou sur son ancêtre à la recherche d'une explosion qui lui vaudrait d éviter les moqueries habituelles..... Il osa même un politiquement non correct "putain de salope, tu vas démarrer !!!!!"
C'est dire s'il était en colère.....




Ambiance... (24), par Géraldine

La chasse aux pétasses était commencée et je me sentais revivre.
C'est là qu'un choc d'une violence inouie m'arracha à la douce compagnie de Nico (dont l'érection prenait des dimensions considérables voire génantes pour le pilotage) et me projetta vers une autre machine.
J'y trouvais un coussin moelleux pour mes semelles et mes embouts ferrés.
L'atterrissage fut négocié sans douceur mais j'aime les émotions brutes.
Nous n'avions chu que de quelques dizaines de mètres et le reste de la troupe ne semblait pas hors service.
Mon pilote qui ne semblait pas dans son assiette s'adressa à moi d'une petite voix fluette et haut perchée pour me demander de retirer mon pied qui écrabouillait hyper sensuellement ses joyeuses.
La chose faite, sa voix remonta des quelques octaves.
Tout rentrait dans l'ordre pourtant l'un de nous manquait à l'appel.
El lo s'était-il retiré?
Humilié publiquement, abandonné des femmes, la honte au visage, la goutte au nez et la larme à l'oeil (qu'il essuirait rageusement d'un revers de manche) avait-il rendu son guidon? .....




Ambiance... (25), par El Lo

Fichtre !
Nous sommes là, au bord de la route, Nico et moi complètement ligotés par les câbles.
Heureusement, son érection commence à fondre, ce qui donne de plus en plus de mou aux liens, laissant présager d'une libération proche.
Nous avions pu apercevoir l'explosion de la mini, littéralement torpillée par une enclume roulante.
Au beau milieu du ramassis de ferraille, errent quelques uns de la troupe, Bertrand, Luc et quelques autres.
Ils fouinent a la recherche des maudits... rétros.
"FAUT QUE JE LES EXPLOSE CES RETROS BORDEL !!" pense Luc, le gros mono du club d'Evian les Bains.
Pendant ce temps, Deson, trés concentré, époussette délicatement les pièces de la mini, afin d'enrichir son stock de pièces de rechange.
Sa MZ était en fait un assemblage de tout, l'obligeant à transporter au moins une dizaine de revues techniques pour tenter la moindre intervention.
"Youpee" lança t-il dans son enthousiasme débordant (enfin, pour ceux qui le connaissent).
Il vient de dénicher un reste de phare, qui lui ferait entonnoir pour sa prochaine vidange qui devrait avoir lieu... dans .... oh putain... une vingtaine de minutes maintenant !
"ENFOIRE !!! JE T'EXPLOSE !!! TIENS PRENDS CA !!"
Cà y est, Luc avait trouvé le rétro gauche.
Il est à genoux, s'acharnant sur le pauvre rétro de son lourd gant, jusqu'à laisser de simples miettes.
"L'AUTRE ? OU EST L'AUTRE ?"
Avec rage, il file maintenant de grands coups de lattes dans les débris, à la recherche du deuxième rétro. (il n'y en a en fait qu'un seul, mais personne ne lui dit, afin de lui faire perdre du temps) Qu'est-ce qu'on est taquin quand même ! wouarf wouarf
Le 12, quant à lui, est furax. On lui avait cassé son coup avec les deux blondasses. Il s'était pris le volant dans son whisky, prit 2 claques par les greluches et avait perdu sa douce.
WOOOOOSHHHHHH !!!!
"C'est quoi cette tornade ?" s'interroge t-il.
T'ain, c'était El Lo enfin libre, qui venait de démarrer en trombe à la poursuite de Lamoussa !
Il avait senti dans le regard de Gégé une certaine crainte lorsqu'elle atterri sur le Tomcat d'Awrel. Elle semblait inquiète, à la recherche de quelque chose, ou quelqu'un.
"A la recherche d'un certain réconfort, d'une assurance" me dis-je.
Certes, elle a du caractère, de la niak, mais toute sa fragilité ressortit à cet instant même où elle perdu de vue le pilote, qui lui avait tout de suite paru être le chef du groupe.
Elle avait besoin de sa force, de sa maitrise tant psychique que physique.
Cette aura dégagée par ce El Lo (elle avait entendu son nom), lui fit perdre tous ses repères.
Elle décida d'oublier les bottes, les camions rouge qui font pin-pon, les clés de 56, tout...
En attendant, elle était mal à l'aise sur ce Tomcat, avec cet individu qu'elle n'avait jamais trouvé trés engageant.
"Pourvu que je le revois" se dit-elle pour oublier.
Je pouvais maintenant les voir là-bas, tout comme les autres qui me filaient le train.
"MEEEERDE MERDE !!!"
Nous nous dirigions droit vers les COLS ENNEIGES !!!
Allons nous nous en sortir vivant ?
Lamoussa va t-il se comporter comme un ermite des montagnes ou comme un gentleman ?
Deson a t'il le temps d'effectuer sa vidange avant l'arrivée des premiers flocons ?
Géraldine la féline ne va t-elle pas prendre froid ?
Luc va t-il se rendre compte de la supercherie ?....




Ambiance... (26), par El Lo

Les flocons de neige deviennent de plus en plus denses... jamais je n'avais tiré aussi fort sur la bête... l'aiguille flirte avec la zone rouge... je dois revenir sur Lamoussa, j'en mets un point d'honneur... sur mon passage, les feuilles s'arrachent des arbres... les murets s'écroulent... les panneaux se plient... les oiseaux se fracassent par dizaines sur le moteur brûlant... les autres sont projetés sur les parois glacées... PINNNNNN !!! POOonnnnn.... BORDEL ! Je venais d'éviter in-extrémis un camion de pompier ! "Font chier quoi, ils le savent pourtant qu'on coupe les virages en pleine arsouille !"
Depuis que j'ai croisé ces pompiers, une chose me turlupine (?)
Certes, à sa rencontre, je m'étais pris en pleine gueule un soutif. Mais bon, rien que de trés normal quand on roule en montagne sous une tempête de neige.
Non, ce qui était bizarre, c'est que l'un des pompiers portait des bottes de moto.
BON SANG ! MAIS OUI ! Ils étaient tombés sur Géraldine, à coups sûr !
Finalement, cela me rassure.
Moi qui avais peur qu'elle prenne froid, je pense qu'elle a pû en leur compagnie refaire le plein d'énergie.
... CA Y EST ! LES VOILA !
Je me mets à astiquer un peu plus (j'étais pas a fond).
Dans le rétro de la Tomcat, j'aperçois le visage de Lamoussa. Il est inerte, figé, bleu ! Un stalactite lui tombe du nez. Ses yeux sont... sont... FERMES !! IL GELE ! Lamoussa est gelé, bloqué sur sa bécane la poignée à fond.
Néanmoins, la moto parvient à négocier les longues courbes menant au col.
MAIS ?
Certes Gégé n'avait pas la réputation d'être passive, mais LA, elle ne cesse de se déhancher, faisant plonger la bécane à chaque courbe.
L'enclume est menée grâce à des coups de reins puissants et habiles de la belle.
ELLE DIRIGE SEULE LA MOTO LANCEE A PLUS DE 140 VERS LES GORGES DE LA MORT !!!! (140 ? il tire un poil court ce Tomcat, faudra en parler à Deson) ...
Le spectacle est des plus intéressants, mais il faut agir, les lacets approchent.
J'accroche alors le soutif (gardé précieusement) à mes rétros.
Je dévisse une vis du carénage et le place dans un des bonnets taille... TAILLE... E !!!
Bon, ne nous attardons pas à cela, je tire sur la chose élastique et lâche d'un coup.
La vis est propulsée en avant SBLOING ! Raté ! j'ai eu le casque de gégé ! 2ème vis ! BLING ! re-raté ! le rétro à explosé ! 3ème vis, je suis en aspi, je déboite d'un coup et repique légèrement à gauche, hop ! ouiiiii, le projectile touche son but. CLIC ! ROOOOOOOooooo ooo eeuueuue... J'avais visé l'interrupetur ON-OFF sur le guidon pour le passer en OFF.
La moto s'éteint, ralentit mais... SWWWIIS SCHHHLLSS sa roue arrière se bloque, entrainant la tomcat dans une glissade magnifiquement maitrisée par Gégé.
le tomcat s'immobilise...
Lamoussa, toujours aussi gelé, se met à tomber lentement, tel le cycliste bloqué dans les cales-pieds.
"il assure vraiment pas un cachou ce mec !" se dit Gégé.
FATATRA ! les voilà au sol.
Je me suis arrêté [ralenti] à fond sur le frein avant, la roue avant bloquée, l'arrière se lève à 50cm du sol, d'un coup de pied précis mais sec, je déploie la béquille centrale, la moto retombe droite, saine, belle, sur la béquille centrale. (faudra que j'en parle au 12 de ce béquillage !)
[ralenti off] Plus un bruit.
Je descends lentement, magnifiquement même.
Je m'approche doucement mais sûrement de l'épave, de Lamoussa (autre épave) et de la belle....




Ambiance... (27), par Luc

Là !
Ils m'avaient bien eu.
Ils m'avaient laisser chercher longtemps le deuxième rétro de la mini.
Heureusement que j'avais pu voir sur la revue technique de Deson qui était en train de refaire sa boite avec les morceaux récuperés sur la mini qu'il n'y en avait qu'un.
Je me remis en route.
Je devais les rattrapper.
Qui sait quel drame se préparait devant.
Surtout que la povre Gégé se trouvait installée sur la Tomcat.
Abandonnant Deson à l'usinage de ses fourchettes de boite, je remis en route le gros mono et commençait à monter le col.
Misère !! de la neige !! je me calais tant bien que mal dans des traces profondes qui n'avait pu être faites que par l'enclume et essayait de ne pas toucher aux freins.
Tant que cela monte, pas de problème, tout sur les gaz...
Les virages défilaient, tout en travers avec un bon pied pour assurer.
Tout à coup, j'aperçu des restes de rétro par terre, plus loin gisait un énorme bonnet de soutien gorge qui ne pouvait qu'appartenir à Gégé. Toujours dans la trace de l'enclume je me dirigeais maintenant, à une allure que la morale Dezonnienne réprouverait, droit sur la Tomcat couche à raz du ravin et sur laquelle je pouvais apercevoir la forme déguingandée de lamoussa, blanc comme un cierge et raide comme une saillie.
Je bondit sur le frein avant.
Les 4 pistons de mon brembo mordirent méchamment le grand disque de ma roue avant et ... il ne se passa rien .... les pirellis qui déjà ne tenaient rien sur le mouillé étaient complètement inéfficaces sur la neige.
La cagiva se précipitait, comme un boulet, toutes roues bloquées, sur une enclume de plus 300 kilo sur laquelle gisait un lamoussa pétrifié...
"Bon, petits gaz" me dis-je, "c'est le moment de se rappeller les cours de trial de monsieur Couttard."
Au moment où la roue avant, toujours bloquée, de ma moto allait percuter l'enclume, ce qui lui aurait enlevé à jamais toutes chance de tourner, je fis une extension avec mise de gaz.
La cagiva docile et retrouvant un peu d'adhérence leva sa roue qui vint se poser sur le bras pendant de Lamoussa.
Dés que l'appui fut bon, compression, 2ème coup de gaz, la moto se leva et sauta au dessus de l'obstacle... en direction du ravin... (derrière moi j'entendis quelqu'un qui criait "3 points" car j'avais mis 2 pieds..)
Vu le raccourci me dis-je, en mettant un bon pied anglais pour la stabiliser dans la poudreuse de l'abominable descente, je vais être le premier en bas.. pour une fois ha! si j'avais les pneus à tétines de la moto de jésus..!!
Philosophe, je regardait le compteur de la cagiva prendre de la vitesse (ce qu'il faisait rarement) en me disant que d'une manière ou d'une autre, vue l'esprit motard, un autre motard trouverait bien un moyen de m'arrêter.
Non pas pour m'aider, mais pour pas que je sois le premier à l'apéro....




Ambiance... (28), par El Lo

"cette année c'est juré, j'achève ma vieille tante. Je lui fourre sa boîte de Léonidas au fond de la gorge et je ferme hermétiquement avec ma semelle à crampons..."
C'est avec ces quelques mots que m'accueilla Géraldine. Elle était là, couchée dans la neige, rouge de colère et ne cessait de marmoner. Elle regrettait cette concentre de merde. Pourquoi n'était-elle pas avec ses enfants, à arpenter gaiement la Samaritaine à la recherche du foulard Cacharel qui ferait tant plaisir à sa tante. Quelle galère !
"Allez Géraldine, te laisse pas abattre comme çà. Ne prends pas exemple sur la forme inerte de Lamoussa !"
Géraldine, c'est ainsi qu'elle s'appellait, donc. Je vis son prénom sur la médaillette de sa première communion.
"Géraldine, 2 qui la ti... euh stop", ne nous hasardons pas à quelque humour maintenant, elle serait capable de voir en moi sa chère tante. Certes j'aime bien les chocolats, mais non ! ce n'était pas le moment des civilités !
"Ca va ? Pas de bobo?" lui demandai-je.
Aprés un bref examen de sa personne, je la rassurait, accompagné d'un beau sourire d'Hollywood. Profitant d'une percée du soleil, j'élargis ce sourire pour "GLING !" faire scintiller ma couronne en argent qui remplaçait désormais cette molaire du fond, celle qui me fit tant souffrir lors d'une précédente aventure en Indonésie. Il n'en fallu guère plus pour ranimer cette baroudeuse qui avait osé monter sur l'enclume de Lamoussa.
"Et il en fallait du courage" me dis-je.
Je lui pris les mains, et commença à la soulever avec calme et assurance.
A ce moment, j'entendis un doux bruit de mono, qui semblait tracer pas mal dans la poudreuse. Merde ! j'vais pas me faire griller par un cul-terreux quand même.
"Allez magnes toi un peu la rondelle Gégé ! Oh et pis tu fais chier, j'ai pas que çà à foutre moi !"
N'écoutant que mon esprit de compèt', je lâchai Gégé qui retomba lourdement sur le sol, BOMM ! pour rejoindre ma belle, ma Div-ine. C'est à ce moment qu'arriva Luc, le gros mono du club de Gym d'Evian les Bains. Ah c'est sûr qu'il se sentait mieux sur cette neige que sur le bitume ! Au dernier moment, il aperçut les gravats qui lui barraient le chemin.
"T'AIN FAUT QUE JE LES SAUTE !!" cria t-il sous son casque embué. A ces mots, Gégé se releva immédiatement, oubliant d'un coup sa précédente déconvenue avec le chef de la bande.
"Mais qu'est-ce qu'elle fout celle là ?" se demanda Luc le gros mono du club de Gym d'Evian les Bains, quant il la vit debout, les bras écartés afin de le recevoir.
"Bordel, allez, je me saute l'enclume !"
Un petit coup de gaz le remit dans l'axe, un deuxième le cabra avec appui sur le bras de Lamoussa. Yeah ! Il était passé !
"3 POINTS !" lui dis-je quand à peine plus loin, il mit les pieds au sol.
"BORDEL !"
Au passage, la roue arrière du mono avait explosé le bouchon de remplissage d'huile du Tomcat. L'huile encore chaude et sous pression, jaillit immédiatement, se déversant sur le pauvre Lamoussa. En quelques secondes, la température de Lamousa avait regagné une dizaine de degrés. Il se réveilla alors et se mit hors de portée du geiser d'huile. "Gé.gé ! Gééé.géééé ! Ou tu eeees ? " implorait-il.
Gégé, qui venait de se prendre deux rateaux lui rétorqua gentiment: "OOH CASSE TOI LE GRAS ! T'AS VU TON ALLURE, ALLEZ, OUSTE, LACHE MOI LES BOTTES !!"
Elle aurait pas dû.
"rrrrRRRRRaaaAAAAAAAHHHHH !!!!!!!!!"
Son cri de rage déclencha une avalanche, non loin d'ici.
Furax, il remit son bouchon, sauvant le peu d'huile qui restait, remis son enclume sur pattes, l'enfourcha comme une bête, aie aie aie (là, il avait pris appui un peu trop tôt et s'était fracassé de nouveau les glaouis sur le porte-paquet).
Vénère, tel le buffle des rodéos, il enquilla la première et tenta un démarrage en force. Wiiiiiiiiiii !!!!! Ah le bon temps des burn du bois de Vincennes ! C'est dans une glissade ininterrompue que je le vis disparaitre, à la poursuite de Luc le gros mono du club de gym d'Evian les Bains. SCCCHHHFOOOFFF ! ssscchhhfoof ! Galère ! le 12 ! Bertrand ! Caliméro ! Nico gling (merde, encore un boulon de perdu !) Tous venaient de me raser la visière. Sur leur passage, nous furent Gégé et moi recouverts de neige. "ALLEZ FAIS PAS LA GUEULE, VIENS !" A contre-coeur, elle décida de prendre place sur ma large et moelleuse selle digne d'une grande tourisme. WWWIiiiiiiii !!! Pendant que mon pauvre pneu était à la recherche d'une quelconque adhérence, c'est avec effroi que je vis Deson me faire l'intérieur. Oh le voyou ! Même pas le cligno ! "Alors les enfants ! on patauge dans la semoule ?" nous lança t-il, fièrement équipé de petits patins de skis sous la roue avant. Il nous fallu peu de temps pour le remettre à sa place (dernier !), quand il décida de s'arrêter afin de récuperer un peu d'huile d'Enclume. "Faut pas gâcher !" dit-il, le sourire gerçé.
Lentement mais sûrement, je me remis en quête du reste de la troupe.
Pendant ce temps, Gégé essuyant ses larmes, venait de comprendre ce qu'était une vraie moto, une moto capable de transporter un passager en première classe : top-case pour appui dorsal, selle accueillante, repose-pieds idéalement places... Elle aurait certes préféré une selle plus courte, obligeant pilote et passagàre à rouler collés l'un contre l'autre, dans une communion parfaite. Mais ce valeureux chef de la bande ne semblait disposé à aucune frivolité, occupé à rattraper la troupe....




Ambiance... (29), par Nico

Quant à moi, le nez bien planqué entre mes compteurs pour qu'ils ne puissent remarquer ma mine hilare, je riais aux éclats (les-dits éclats étant discrets, car couverts par le bruit de mon 4 en 1, magnifique et tout neuf... euh, oui enfin disons encore rutilant, quoi).
Oui, je riais.
Car certes, dans ces 50 cms de poudreuses, ma XJ de 240 kg avec des bracelets n'était pas vraiment l'arme absolue... Mais la livraison de ma DT approchait, en arrivage direct de Villejuif par colis spécial.
Les 200 mètres qui me séparaient encore de l'agence postale du haut du col de Pète-Les-Freins - (c) JBT - furent parcourus sans encombre, slalomant allégrement entre les crevasses et les avalanches.
Les 23 mètres de rayon de braquage de ma XJ de course étaient certes insuffisants en ville et dans les épingles, mais là, tout en glisse, ca passait...
J'arrive enfin à la poste.
Allez, je ne me la joue pas El Lo, je béquille directement des deux mains.
Ouuuttch..
Schplong.
Voilà.
La XJ est là, fière, dominant toute la chaine des Alpes, brillante sous le soleil de la montagne... Vraiment, elle était nettement plus divine que le morceau de plastoc qui revendique ce titre ! (oups, le gourou va gueuler...)
Véro et moi rentrons dans la poste, fièrement.
"Monsieur et Madame Grin's, votre colis est arrivé".
Et nous de rétorquer, en coeur : "Une Yamaha arrive toujours à temps !".
Ce n'était pas pour rien que le gourou avait offert à Lamoussa un porte-clefs "Y.A.M.A.H.A." lors de son dernier coup de déprime...
La DT m'attendait là, fièrement dressée sur sa béquille, belle, du même bleu que ce ciel splendide qui faisait briller la XJ.
D'un majestueux coup de kick, ... merde, faudra que je m'entraine.
De deux majestueux coups de kick, elle démarra au quart de tour.
Je m'y installai, droit comme le gourou sur son tupperware, comme Le 12 sur sa cave à vin ambulante.
Je venais de me procurer l'arme absolue.
La montagne m'appartenait désormais, pour le restant de la concentre...
Pi pi pi pi pi KLONG! Wi.iinnNN KLONG! WIIIINNNNnnnnnnn klong! wiii......




Ambiance... (30), par El Lo

AAAArghh !
Un autre cul-terreux se met à déboiter là-bas, une centaine de mètres devant.
Je ne peux piler, sous peine de me vautrer sur le champ.
Et pis merde, avec la Gégé derrière, j't'explique pas la honte. J'm'appelle pas Lamoussa moi !! wouarf wouarf
Bref, par de minuscules tapotements sur le frein arrière et le levier droit, j'étais en train de stopper la bête.
Deson aurait reconnu ici le comportement de l'ABS, mais il n'en était rien, je maitrisais... tout simplement. L'autre cul-terreux sur une daube bleu qui venait de déboiter sans prendre la peine de regarder, semblait mal. Une position semi-couchée sur un... putain... un DT 200, çà fait pas net, c'est sûr.
"MAIS C'EST NICO ET VERO !"
Ah putain, il était rentré aux stands (un miteux bureau de poste) pour carrément changer de bécane, le bougre !
Déjà occupé à prendre ses marques avec sa daube, il n'était pas aidé par cette pauvre Véro qui commencait à douter de ce futur mariage.
"OOH ! C'EST QUOI CETTE ENTOURLOUPE ! T'AS VU OU TU M'AS MISE ! CA VIBRE, J'AI PAS DE PLACE !!" disait-elle en lui frappant le haut du casque.
"T'INQUIETE CHERIE !"...
Pendant ce temps, Gégé avait bondi de ma Div-ine, magnifiquement arrêtée face aux crêtes enneigées.
Déjà la vieille XJ de Nico était belle sous le soleil, mais là, à côté de ma Div, elle avait pris un sacré coup de vieux.
"Heureusement que Nico n'est pas là pour voir cela" me dis-je, triste de voir ce Nico si loin des réalités.
D'un violent coup de botte, Géraldine éclate la porte de la poste, envoie gicler le pauvre facteur d'un coup de genou dans la tronche, arrache le distributeur de timbres et le lance par dessus le comptoir. Dans un fracas, la vitre du comptoir explose. Elle se rue, plonge derrière le comptoir, met deux... non trois coups de boule au conseiller financier qui osa lui rétorquer "Madame, le guichet des plaintes est le 4.". Le conseiller, la patate en sang, s'effondre lourdement. De plus en plus échaudée, elle se sent approcher du but. Elle ouvre un petit placard et tombe nez à nez devant un tableau de clefs. Son odorat trés développé lui permit de trouver immédiatement la clé tant désirée où l'on pouvait difficilement lire : "Je t'aime mon Nico. Signé : Ta passagère pour toujours". D'une main adroite mais ferme, elle saisit la clef, se retourne vers la sortie, remet un coup de boule au conseiller qui se relevait tout juste, et se rue maintenant sur la XJ de Nico.
Visiblement agée, la XJ n'avait pas trop supporté la neige mais parvint à démarrer tout de même.
La selle encore toute chaude ne laissa pas indifférente cette indiana-jones des temps modernes... mais ne nous attardons pas sur ces considérations.
Fichtre ! Du coup, j'étais toujours dernier, surtout que Deson nous avait maintenant repassé, aprés avoir piraté la chaine du vélo du facteur, pour l'enrouler autour de son pneu arrière.... Allez hop, je redémarre à la poursuite de ces bras-cassés qui me faisaient la trace. cling wiii cling wiiiiii cling wiiiiiiiiii cling wwiiooooAAAAARAAAAAA !!!!! J'étais sûr de moi. La montagne, c'est mon élément. Dans une concentration extrème (BoooBBOOOOO baaaa AAAAA BOOOOooo), je négociais les courbes dans une glisse parfaite. Je volais sur ses minuscules et adorables cristaux de neige. Sous les applaudissements des chamois, j'offrais parfois un morceau d'étoffe blanche aux marmottes qui me faisaient l'honneur de venir m'admirer (signe de porte-bonheur chez les tibétains).
La Nature, Divine et Moi, ne faisions qu'un.....




Ambiance... (31), par Luc

Mon mono continuait à prendre de la vitesse malgrés la poignée de gaz à zéro.
Je ramenais paisiblement ma botte droite qui commencait à ressembler à une patte d'ours polaire sur son calepied quand un bruit assourdissant me fis regarder dans mes rétros.
Une tomcat (sans huile puisqu'elle ne fumait pas) ainsi qu'une avalanche était sur le point de me rattraper.
Sans réfléchir, je mis la poignée de gaz à toc, ce qui ne changea rien, mon mono ayant calé lors de sa réception aprés le saut (merci mikuni)
J'étais encore en train d'appuyer sur le bouton de démarreur quand la masse la plus importante (la tomcat) me dépassa et accrocha son unique clignotant restant (l'arrière gauche) dans mon plongeur droit.
L'accélération fut terrible.
Le mono passa de 160 compteur à plus de trois tours de compteur en quelque nano secondes, sa trajectoire sous le choc s'incurva de 38.42 degrés vers la gauche, me renvoyant à la vitesse d'un missile vers le sommet le plus proche. Tout en essayant de conserver le nouveau cap qui me rapprochait des autres motards, je surveillait lamoussa qui d'une main guidait son enclume dans une course poursuite infernale avec l'avalanche. Le devers les fit disparaitre à mes yeux et je fis une rapide prière pour qu'il n'y ait pas plus bas des motos sur la route que le tomcat et l'avalanche allait croiser. Mon mono rejoignit la route en perte de vitesse à un sommet ou se trouvait un bureau de poste. J'arrivait juste à temps pour voir une 205 de la poste quitter le bureau ravagé et marqué de sang.
Quel horrible forfait avait été commis ici pour qu'une telle mare de sang tâche la blancheur immaculée de la neige?
Je basculait la Cagiva sur la latérale et décidait de jeter un oeil dans les locaux ravagés.
Deux hommes trainaient à terre, l'un la tête explosée, l'autre se tenait les testicules à deux mains et gémissait.
"pas la fille, non pas la fille."
Je compris que gégé était passée par là.
Je remarquai ensuite que toutes les béquilles et serrures de porte avait été enlevées.
Dezon était passé avant moi.
Mon mono monta en régime dans les petites courbes.
Bientôt un nuage de fumée me fit comprendre que la Mz n'était pas loin.
Je le dépassait comme une béte et vint me coller dans les basques de la Xj de Nico.
Au moment ou j'arrivais à sa hauteur, je constatais effondré que le beau Nico n'était plus sur sa moto mais qu'à sa place se trouvait Gégé, dépeunaillée et tâché du sang de ptt.
Poli envers le sexe faible (surtout armé d'une clef de 56) je décidait de rester derrière la motarde et de me régaler du spectacle de sa conduite ou le bassin guidait plus la moto que les bras.
A ce rythme endiablé, nous nous rapprochâme vite fait d'une petite brèle faisant un bruit de mobylette et une fumée de solex.
Gégé allait-elle doubler cette meule ?....




Ambiance... (32), par Nico

Je me creusais la cervelle.
Comment faire ?...
C'est alors que je fus tiré de mes réflexions par une espèce de pétarade peu régulière.
C'est la MZ de Deson qui s'arrêtait, là, juste devant nous, moteur HS et freins fumants dans la neige.
Deson : "Salut les tourteraux ? La forme ?"
Moi : "Bof... forme de daube, oui. On est bloqué ici."
C'est alors que, dans mon esprit que la neige commencait sérieusement à refroidir, une idée commença à germer.
Je voyais la MZ de Deson, qui avait pour remorque une Austin Mini retournée, servant de caisse à outils géante et bien fournie...
Moi : "Dis moi, Deson, tu as vraiment besoin de toute la Mini ?"
Deson : "Non, pourquoi ?..."
Moi : "Je t'en taxe un bout, et je t'emprunte quelques outils..."
Je me mis alors à l'oeuvre.
Le poste à soudure portatif qu'il avait avec lui faisait des merveilles, et mon top-case géant commencait à prendre forme !
Vint alors la question suivante : Comment l'utiliser ? J'avais trois solutions :
1°) Je mets le top case sur la XJ, avec la DT à l'intérieur. La XJ ne devrait pas être trop génée par le poids supplémentaire, mais je me retrouve avec une moto pas très en rapport avec la situation, au risque de me faire larguer, ou tout au moins de ne pas rattraper les autres.
2°) Je mets le top case sur la DT, avec la XJ à l'intérieur. Je retrouve alors l'arme absolue adaptée à la neige, mais elle risque de mal supporter le chargement.
3°) Ou alors... oui, c'est çà la solution !
Profitant des outils de Deson, je dépose le moteur de mes deux motos, et je monte le 4 pattes de la XJ dans la partie-cycle de la DT.
Voilà la solution !!!
Et je mets les pièces restantes dans mon top-case géant, histoire de tout remettre en ordre quand on arrivera à la maison...
Après un petit quart d'heure de mécanique, nous voici repartis, Véro et moi, sur la nouvelle référence de la NetConcentre : la DT900RR !!!
Tremblez, les gars, j'arrive !...




Ambiance... (33), par Nico

Commencant à sérieusement maitriser la DT 200, et après avoir expliqué à Véro que là, c'était exceptionnel, par la suite, pour le duo, on reprendra la confortable et vaillante XJ, je remontai à vive allure sur le groupe de moto qui nous précédait.
Et là, je fus ébloui.
Parmi toutes ces épaves matraquées, il y avait une moto.
Une vraie moto, racée, élancée, dénuée de tout morceau de plastique superflu, la ligne pure et esthétique, bref, une BELLE moto.
Mais alors, son pilote avait l'air d'une vraie pince !
La machine de rêve faisait des embardées, j'entendais le bruit de son 4 en 1 qui semblait bien malmené, bref, le pilote n'était pas à la hauteur de l'engin exceptionnel.
Je décidais de m'en approcher, impressionné par la débauche de solutions techniques que laissait respirer ce véhicule.
C'est alors que je reconnus... MA MOTO !!!! Arrgh ! Qui a osé ?!?!? Je me mis devant elle, et commençai à ralentir progressivement, jusqu'à la forcer a s'arrêter.
Le pilote releva sa visière pleine de neige... Gégé ! Encore toi ! Cà.... ... va ? ;-)
Je vous passe alors les explications qui suivirent, et Gégé, dépitée, fit signe à une 205 "La Poste" qui arrivait à toute berzingue.
La voiture s'arrêta à temps, et Gégé continua son périple en auto-stop.
Nous nous retrouvâmes donc seuls, Véro et moi, avec mes deux motos.
Véro n'ayant pas encore son permis, on était dans la merde...




Ambiance... (34), par El Lo

Sa machine s'arrête.
Nico est en sueur par -3 dehors.
Il pose le pied au sol mais...
Aaahh ! BOUM CLING CHBLONG !
Le pied de Nico, d'ordinaire sûr de lui, ne trouva pas le sol, rien.
Quand sa semelle toucha enfin la neige, il était trop tard, la moto même légère avait déjà pris trop d'angle.
Le pied glissa et ce fut la chute.
Il était tombé à l'arrêt !!!
wouarf wouarf clap clap clap "Ah ben voilà, bravo, t'as oublié que ton 200 est plus haut que notre bonne vieille XJ ! HEIN !" lança Véro, très vénère.
"T'es qui toi pour me parler ainsi ?" rétorqua t-il. "Et puis, qu'est-ce que t'as foutu du top-case, de la remorque ?" continua t-il. "Et le Père Noël ! Il est où ? Ou t'as foutu le père Noël et ses rennes qui étaient bien rangés dans le top-case ? tu réponds OUI OU NON !!!".
Un violent coup de sac à main le fit choir de nouveau.
Assis à terre, le cul mouillé, il échappa: "Oh chérie mon amour, c'est toi ?"
"ooh Nico, tu m'as fait peur, que s'est-il passé ?"
"Je sais pas j'ai fait un rêve superbe, je ne roulais ni en DT200R ni en 900XJ. Et puis c'est devenu horrible, quelqu'un pilotait notre chère XJ et un autre, un merdeux en 103 SP voulait me la piquer aussi" ...
Pov' Nico, peu habitué aux vibrations du 200, le tout aggravé par des coups de gants de Véro sur le casque, ses neurones n'avaient pas supportés.
J'appris plus tard qu'il fut sorti de sa torpeur, au moment où je l'ai doublé.
Le souffle dégagé à cet instant lui fila une bonne claque.
... PLOUM PLOUM ! ROOOOAAAH ! Crii cri cri cri ! WOOOSH ! WOOOSH ! WOOOOSH !
Ah les cons, à rêvasser de la sorte, ils s'étaient fait passer de nouveau par le DR de Jesus, collé de prés par Lamoussa dégoulinant. Venait ensuite une MZ à chenillette qui accrochait comme sur un bon bitume des familles.
Horreur !
Sa XJ pilotée par cette femelle des routes suivait dans la trace. "Après avoir violé mon corps, voilà qu'elle violait sa pauvre XJ" pensa t-il au bord du gouffre.
RRaarghh ! Et voilà ce magnifique El Lo maintenant toujours aussi droit et chevalier, qui à ce moment précis, il faut bien le dire, fit tourner la tête de Véro. A cette vision, Nico retomba à nouveau dans la neige, KO. Le pauvre, il ne put admirer ce qui suivit : une 916 flamboyante !! Le lascar qui avait visiblement mal au pied gauche, ne semblait pas à l'aise. Certes il pilotait pas mal pour ce genre de bécane, mais il était soucieux. Combien de temps allait-il tenir ? Qui allait craquer en premier ? Lui et sa position de crapaud sur une boite d'aloufs, ou son moulbif et sa fiabilité légendaire (wouarf wouarf se marraient les marmottes qui s'y connaissaient en fiabilité après avoir vu nombre d'arsouilles) ?
Un second coup de sac à main réveilla alors Nico qui avait du mal à gérer cette arsouille, confronté à quelques problèmes de couple (oui oui on sait, le 12 aussi, mais c'est pas pareil) et de monture (oui on sait il y a Véro mais là on parle de moto. pas pareil non plus).
Encore sous les chocs, il mit bien 3 bonnes minutes à accuser Deson de lui avoir piqué son démarreur électrique.
Véro, finalement charmée par tant de fragilité, lui montra la petite pièce métallique coudée qui avait pour nom : kick.
"C'est c'laaaaa, ouiiii" dit-il avant de partir, remis en selle par un troisième coup de sac à main...





Ambiance... (35), par Eric

Je ne pourrais vous dire où nous nous trouvions ...
Un petit coin de paradis terrestre, voilà la seule chose dont je me souviens.
J'avais décidé, en ce jour de grâce, de chevaucher mon fidèle destrier pour une champêtre ballade, bien décidé à affronter la neige et le froid pour profiter de la clarté du ciel et des routes dégagées.
C'est du moins ce que je croyais...
Me voilà donc, roulant à une vitesse raisonnable sur ces blanches étendues, un p'tit 130-140 dans les grandes courbes, pas plus vite de peur d'abîmer la 916 que m'avait prêtée ma grand-mère pour deux semaines, ce qui me faisait redouter les virages un peu plus piégeux...
Ayant un peu ralenti pour contempler les magnifiques paysages alentours, je remarquai soudain un point grossir dans mon rétro.
Quelque peu surpris, j'eus envie d'examiner l'huluberlu de plus prés.
Ils étaient en fait DEUX !
Le premier, vétu comme un soldat allemand de la première guerre, sur ce qui ressemblait plus ou moins à une MZ rats', enquillait à fond les manettes (ben oui, il avait bricolé une manette qu'il actionnait avec les dents, la poignée d'accélérateur, du moins ce qu'il en restait à l'emplacement traditionnel, ayant visiblement souffert lors d'un rude affrontement avec des chars alliés).
Derrière lui, profitant de l'aspi afin de pallier les insuffisances de son mono 75 kit Polini & pot Serpenton, un jeune impertinent coiffé d'une houpette ne cédait pas la moindre miette de terrain !
Je me contentai dès lors de les suivre, ce qui n'était pas du gâteau à mon grand étonnement: une MZ et une mob à donf dans la peuf à plus de 120 dans les bouts droits, çà ne court pas les rues, ni les montagnes d'ailleurs.
J'avais à peine eu le temps d'admirer les prouesses techniques réalisées sur la MZ et qui lui permettaient encore de rouler lorsqu'un gros DR, venant de nulle part, enfin plus exactement du flanc de montagne qui bordait le côté droit de la route, traversa celle-ci juste devant moi.
Il faucha malheureusement la mob au passage, et le bloc de ferraille disparut de mon champ de vision aussi vite qu'il y était entré.
Ne restait plus que la MZ devant moi.
C'est alors que j'entendis un bruit démoniaque, résonnant dans la vallée, et qui parvenait même à couvrir le bruit du moteur de la Ducati.
Scrutant de nouveau les rétros, je vis cette fois-ci non pas un, ni deux, mais bien trois points qui grossissaient à une vitesse folle.
Le premier se révéla être une vieille XJ, conduite de main de maîtresse par une entité de sexe féminin, poursuivant je ne sais quel objectif insaisissable.
Deux secondes plus tard, c'est une Diversion, qui en l'occurrence n'en faisait pas, et dont les trajectoires erratiques laissaient à penser que son conducteur avait dû abuser de substances peu licites...
Le troisième point avait quatre roues, c'était en fait une 205 de la Poste, conduite par un vigile visiblement trés remonté, à côté duquel était assis un employé sanguinolent, qui avait dû se prendre un coup de boule phénoménal.
Mais où étais-je tombé.
Un cannonball alpin ?
Un réglement de comptes entre bandits ?
Je décidai de rentrer un rapport pour suivre ce beau monde, ce qui n'était là encore pas du gâteau !
La 205 fut vite rattrapée, je crus un moment que son conducteur me laissait la place mais ce n'était qu'une embardée mal contrôlée, et je dûs la mettre hors d'état de nuire d'un atémi bien porté à l'aile gauche.
Je fus légèrement déséquilibré, mais le plus gros obstacle était passé !
...




Ambiance... (36), par El Lo

Putain ! c'est vraiment le binz cette concentre. MAIS QUE FONT LES ORGANISATEURS ???
Bon, de ma majestueuse monture, je pris quelques secondes afin d'analyser un peu ce souc à motards.
Alors, devant moi :
- Luc, le gros mono en Cagiva, fin pilote TT devait sa première place grâce à ses antécédents de trialiste mais aussi il faut le dire, à son manque de solidarité envers ses collègues à terre.
- Deuz, Lamoussa et son enclume dégoulinante, qui ne tient la route que grâce à des pneus chauffés à l'huile moteur, agonise en deuxième place, terrassé de peur à la vue de la chose immonde qui nargue ses rétros : une MZ chenillée montée par ce diabolique Deson !
- Troiz, Bertrand alias Jésus, avantagé par la légèreté de son DR. Son problème ? Il s'était pris comme passager un mobyletteux dénommé Tintin, qui le ralentit méchamment.
- Suit ensuite cette nouvelle Ducat 916 pilotée par Eric, qui prit à la volée cette arsouille, tout content de montrer ce que vaut une ritale dans les Alpes. Frais et dispo, il semble disposé à nous laisser tous sur place. Mais des rumeurs circulent : il paraitrait qu'il suit Deson à la trace, au cas où par grand malheur et surtout grande surprise, le moulbif Ducat se mettrait à tomber en panne. Il parait même que les multiples témoins d'alerte commencent à s'allumer sur son tableau de bord.
- Ensuite, juste devant moi, se trouve Gégé cette baroudeuse des deux roues, au pilotage "tout dans le bassin". Ce n'est point pour cela que je reste derrière (en fait, je me balade, récupérant quelque peu), mais je veille encore sur elle, au cas où. Il faut dire qu'elle n'est pas aidée, s'étant récupéré au passage un dinosaure à bracelets.
- Je suis donc juste derrière, les yeux fixes sur les fes... euh! les fers de ses bottes. Ma modestie m'empêche de vous décrire avec quel brio je pilote ma majestueuse Div-ine noire.
- Derrière moi, le 12 et Nico qui semblent assez épuisés par cette folle cavalcade, en mal avec leur couple (!?).
- Suivent ensuite les autres, donc Caliméro et un custom dans la neige !! En gros, il a de la neige jusqu'aux épaules, seule la tête se maintient au dessus de la poudreuse. Y'a pas à dire, déjà au niveau prise au vent, les customs c'est pas top, mais pour ce qui est de la prise à la neige, c'est carrément ignoble.
En bas, une 205 finit de se consummer dans le ravin, les conducteurs assis un peu plus bas, l'un se tenant la tête, l'autre les gesticules..
..




Ambiance... (37), par El Lo

La descente allait bon train... la neige n'était plus qu'un mauvais souvenir...
Nous regagnons la vallée à vive allure...
Hilares, nous avions tous repassés Deson, en train de démonter ses chenillettes et autres accessoires hivernaux.
Avantagé par un poids non négligeable, il descendait fidèle à lui-même : en roue libre pour soulager son pauvre moteur.
Devant, Luc et son gros mono tient encore la tête, reprenant l'avantage dans les virolos mais repris dans les bouts de lignes droites par l'Enclume.
Jésus et son DR, moins à l'aise sur le bitume s'était fait passer par ... un espèce de sapin de Noel (?) et par la Gégé, tête dans les compteurs.
On ne sait encore si il était passé volontairement derrière Gégé pour admirer son... enfin... sa conduite du bassin, ou s'il n'avait pu lutter devant cette baroudeuse des casernes.
Je réussis enfin à identifier ce qui faisait office de sapin de Noël.
Ebloui par les dizaines de voyants allumés, ce ne pouvait être qu'une Gold ou... à ce rythme là... une Ducat !
Oui, c'est la 916 d'Eric qui descend en alerte rouge.
Tous les voyants sont allumés: pétroli, huili, huili fréni, ressortis, pistonis, liquidi de refoidi, calori et les 30 autres !!!!!
Peu sûrs de leur progénitures, les ingénieurs ritales avaient mis le paquet sur les témoins d'alerte.
Et avec 2 lampes par témoin, ca flashe sec lors des arsouilles de montagne.
Y'a pas, Eric roulait en mode Debug !
Peu importe, Géraldine est aux anges.
Armée d'une motivation qu'on lui connait, elle suit cette chose racée, sportive, rauque.
Elle est hypnotisée par le rouge Ducat et les dizaines de mini-girophares, Eric est-il sa future proie ?
A-t-il fait son service chez les pompiers de Paris ?
Poussé par le 12, j'avais dû augmenter quelque peu mon allure.
Nico quant à lui, voyant les belles et grandes lignes droites de la vallée, se mit à suer à grosses gouttes, jamais il ne pourrait suivre la troupe avec son 200.
Il est a l'arrachée, complètement collé au 12 qui, avec le pinard et sa femme, lui offre l'aspi du siècle.
Chaque virage déclenche une nuée d'étincelles, laisse une vilaine griffure sur le bitume mais grignote petit à petit ses cale-pieds.
Sa douce Véro, sous prétexte de garder son équilibre, lui plante ses griffes dans les côtes, évacuant ainsi sa haine.
Derrière, Calimero également en roue libre (avec 10l de réservoir, faut économiser) lutte avec Deson qui ferme systématiquement l'intérieur des virages, accompagné d'un ricanement démoniaque.
Deson avait finalement pris goût à ces arsouilles et autres pourrissages, il mettait un point d'honneur à ne plus être dernier. "MON CHER ! JE TOUSSE, JE CRACHOTTE, J'URINE MEME, SUR LES RASE-BITUMES POUSSIFS !" lance t-il gaiement à chaque virage.
Caliméro, au debut heureux d'être sorti de la neige, râle désormais de voir ses chromes noircis par les déjections de la MZ. ...
Et moi ? me direz vous, inquiets de ne pas me voir en tête comme à l'habitude.
Ne vous inquiétez pas, j'ai pris quelque repos, avalant un paquet de pépitos tout en pilotant d'une main ma Divine.
Maintenant rassasié, il me faut passer ce Jésus devant, qui n'arrête pas de gesticuler, passant chaque virage jambe tendu a l'intérieur. "Cà me file le tournis son numéro de cirque !, j'va lui montrer moi" CLONG ! (4ème enclenchée)... zzzzz ! (filet de gaz)... WHOOOOOOOSH ! (dépassement par l'extérieur) c'est net, clair, sans bavure, royal ! [ralenti on] la rotation de la poignée droite déclencha une poussée terrible, en entrée de virage. (aïe ! une petite ornière s'était formée au moment de l'attaque: cela me faisait un peu de peine, je pensais aux malheureux dinosaures qui pourraient y perdre encore qq boulons.). Mes genous emprisonnèrent le réservoir, et d'un seul mouvement du corps, je balancai la bête dans la courbe "Sacrée courbe hein !" me dis-je en relevant ma visière pour mieux saluer Jésus à la peine.
Quand je fus aux côtés de Jésus, qui ne put répondre à mon salut amical, je balancai la 2ème salve de cavalerie.
Jésus fut déposé sur le champ, quelque peu déstabilisé par le souffle.
La Divine et moi, inclinés à 45°, filions sur un rail, méprisant les lois de la force centrifuge.
C'est à plus de 150 que nous reprimes la ligne droite [ralenti off] "LES CHACALS !" Le 12 et Nico avaient réussi à prendre le souffle en marche et me collèrent au garde-boue. 3ème salve ! PIF ! PAF ! En 2 coups de hanches je viens de passer Géraldine trop occupée par le sapin de noël.
Là, Le 12 et Nico furent totalement impuissants et se retrouvent maintenant bouchonnés par Gégé, au grand plaisir du 12, mais à la grande inquiétude de sa femme. Quant à Nico, il lui fallait retrouver sa XJ s'il voulait ne pas rentrer minable au campement.
J'étais maintenant derrière le peloton de tête, à l'affût derrière la Ducat, Lamoussa et Luc qui commence à nous bouchonner sec.
Le sapin de Noël allait t-il exploser sous l'effet de mon souffle ?
Nico allait-il refiler sa 200 contre sa XJ, et à quel prix, avec quelle compensation ?
Caliméro allait-il faire l'inter à Deson ?
Lamoussa allait-il emboutir Luc le gros mono du club de gym d'Evian les Bains ?
Le chef allait-il arriver en tête au campement ?
Nathalie allait-elle trouver de l'eau pour mouiller son t-shirt qui commencait a sécher ?
Jésus allait-il tenter un nouveau suicide en se jetant dans le ravin ?
Deson allait-il vidanger avant de serrer ?.
..




Ambiance... (38), par Rackham

Armé de puissantes jumelles (Hidegarde et Krista, 2 suédoises qui passaient par là), Rackham et son terrible engin (essayez de conduire çà, c'est _vraiment_ terrifiant comme tenue de route :) surveillait depuis la vallée les évolutions de tout ce petit monde, commentant les heurs (on pourrait même dire les heurTs) et malheurs de chacun des participants de la corvée "croissants et pains au chocolat à la boulangerie du village de l'autre côté du col" (pour rappel, les "volontaires" étaient les perdants du 100 m comptoir par équipe organisé la veille au soir).
L'inquiétude gagnait toute l'équipe rassemblée : les provisions commençaient à manquer, le jaune ressemblait de plus en plus à du sirop de citron très allongé d'eau (surtout côté couleur), le vin n'était plus qu'un souvenir lointain dans l'esprit des pissotières et la caisse de rouge promise semblait en difficulté...
"Damned !" s'écria Rackham, "il va falloir organiser le rationnement !" "Con (heuu, qu'on ?) apporte ici toutes les provisions, elles seront réparties équitablement entre tous".
Joignant le geste (de citron) à la parole, il sortit des poches profondes de sa veste un flacon d'eau de toilette "Route 66" et un de "Harley Davidson Legendary" habilement reconvertis en flasques à bourbon, non sans en extraire préalablement une lampée impressionnante.
Espérons qu'ils seront là avant que le scénario du JBT 5 soit terminé soupira t'il...





Ambiance... (39), par Nico

C'est sympa pour sa femme !!! ;o)
Bon.
C'est pas tout ca, mais j'suis dans la merde, moi.
Si le 12 apprend qu'il y a une seconde sur son étron, il décolle et je suis définitivement perdu !
Faut que je ruse pour qu'on s'arrête, histoire qu'on reprenne la XJ.
Qu'est-ce que je tente ?
Le serrage ?
Non, ca ne passera pas, la DT est neuve et ils savent que maintenant, je roule à la synthèse.
Ou alors la panne d'essence ?
Oui, çà c'est bien la panne d'essence...
Discrétos, je filai un petit coup de pouce sur le commodo "RUN"... (click) Wiii....boooo.....pff....clock!
Véro : "Hé, ta moto neuve, qu'est-ce qu'elle a ? Je t'avais bien dit, de ne pas acheter un trail. Les Harley, au moins, c'est fiable !"
moi : "Non, chut, c'est une farce, c'est pour reprendre la XJ..."
Véro en profita pour descendre et se soulager le postérieur (çà lui fait toujours çà... sur la DT !).
Quant à moi, j'observais Le 12 s'éloigner à fond de première... "Merde, le 12, tes rétros ! Regardes dans tes rétros !" ...
En désespoir de cause, espérant que les autres allumés fassent demi- tour, j'ouvris mon réservoir d'essence, histoire de vider ce qu'il reste pour mieux simuler...
Oups !
Stupeur...
Il ne restait que quelques centi- mètres-cubes d'essence, qui s'évaporèrent en quelques secondes.
On était vraiment dans la merde !...
moi : "Euh... Véro..."
Véro : "Quoi ?"
moi : "Non rien, laisse tomber. Tout va bien..."
Bon.
Galère en perspective...
Les autres allaient-ils se rendre compte de notre absence ?...





Ambiance... (40), par Nathalie

Le sapin, soufflé par l'haleine, verdit brutalement, ses aiguilles se couchèrent pour finir lamentablement sur le sol gelé, tapissant la route d'une couche délicate pour le pauvre Nico, tandis que Caliméro faisait l'inter à Deson qui allait emboutir le gros mono de Luc sortant de son club de gym d'Evian, lessivé, essoré, la poignée de gaz à fond, alors que se pointant le chef tentant d'arriver en tête au campement pour apporter de l'eau propre et pure à la pauvre Th@lie qui désespérait d'en trouver pour mouiller son T-shirt rouge et faire signe au pauvre Jésus afin de le dissuader de se suicider à nouveau en se jetant dans le ravin dans lequel Deson venait de vidanger son moulin craignant un serrage...




Ambiance... (41), par Jésus

WOOOSH... VRRRRMMMMM... BRRRREEEEEEE....
Et merde, ya plus de neige, v'la que je me suis fait repasser par El Lo, le 12 et même Nico sur son petit machin bruyant.
Va falloir faire quelque chose.
En plus depuis quelques temps, je comprends pas, je vais vite en ligne droite descendante, mais j'ai une lourdeur à l'arrière, et mes rétros, yen a un qu'est plus là (je crois que Deson me l'a piqué pendant un dépassement dans la neige), et l'autre est déréglé, mais c'est le collector, celui qui fait faire des salto au 12, alors j'y touche plus.
Ya pas, faut que je me retourn... AAHHH, qu'est-ce que c'est, ya quelqu'un assis là, derrière moi.
C'est pas Sylvie, elle a pas voulu venir (comment ça il vibre mon gros mono, même pas vrai).
Faut que je le vire avant de prendre le ravin, y va me gêner.
Tiens un beau virage qui ferme bien, ca devrait aller : GAZ, gros (tout est relatif) coup de frein avant, je rentre 2 rapports, GAZ en appui sur l'avant pour lever l'arrière par l'effet gyroscopique, pas oublier de baisser la tête, relâcher le frein, rapide coup d'oeil tout en basculant la moto pour le virage, çà va, il est là, éclaté contre le rocher, çà devrait aller mieux.
Bon, c'est pas tout, si je veux pas me laisser décrocher, va falloir retourner dans le ravin (si vous avez une meilleure solution , hésitez pas à m'arrêter).
Tiens, là-bas, une moto arrêtée, çà à l'air d'être Nico.
Bon, je vais m'arrêter, comme çà j'aurai une excuse (solidarité, pouvait pas le laisser là, avec Véro qu'avait pas l'air trop contente, sinon pensez bien que je vous aurais mis par le ravin, patati, patata, je suis pas de mauvaise foi...).
SURTOUT NE PAS COUPER LE MOTEUR (fatiguant le kick, meuh non, c'est pas pour çà, c'est juste passke euh, comment dire, vous pouvez pas comprendre les grosmono à l'ancienne).
"ben Nico t'as plus d'essence ?"
Oups, je sais pas ce que j'ai dis, mais le regard de Vero, là, j'en ai mal pour Nico, je vais peut être m'écarter, passk'elle commence a faire des moulinets avec son casque, faut être prudent.
BAAAFFF !!!
"Euh, çà va Nico ?"
"Fuper, f'est vufte un petit problème d'effence, t'as pas un peu de rab ?"
Merde, qu'est ce que je vais lui dire, avec mon réservoir de vieux trails, je peux pas lui faire le coup de la panne, il y croira pas, à moins que...
"Ben pas trop, je me demande si ya pas une fuite, mais si tu veux, je vais t'en chercher en bas, et pis pour arranger, je veux bien emmener Véro, c'est mieux pour tes dents, euh je veux dire, ce sera plus sympa pour elle que d'attendre ici" (et en plus pour une fois que quelqu'un connait une bécane qui vibre plus que ma DR, j'aurai peut être pas de remarques désobligeantes).
"Qu'est-ce que t'en dis ?

Jésus (Bertrand RICHARD DR600 '87) "may the Sexe, Mensonges et Grosmono be with you"




Ambiance... (42), par Le 12

Eh oh et oh on tennnntréééé jeeeee alouetteuuu gentil alouuuuuuuu warff-warfff-warfff.
AAaaaaa alors là mon t'pit gars POUARFFFFFF laaa aaa tronche je je je 'dire moi écoute moi le moilleur milleur meuilleur meilleur là a a a arraite de m'couper la parole mon pote hein t'es es es mon pote hips le ricard OUI. Mais pas l'boje euh bolais wourffffffff y'm fais marrer le con NON j'dis leeee bojolai eh bin non. Je eu eu c'est pus j'dis moi WOUARFFFFFFFFFFFF a a arréte m'faire rire. Bon atttend vais 'soire là. Pouf bon on jours ma a a demoiselle. je eu eu vous vous payai un coups oups! Wourfffffff Boi a a re un petit coup c'est agréableuuuu boire un petit RON-PCHII-RON-PCHII-RON-PCHII-RON-PCHII-RON-PCHII-RON-PCHII.....
..

 

Fin d'Ambiance.

 

L'épilogue de toute cette histoire est ici.